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Actualités - CHRONOLOGIES

Rugby - Le XV de France passe un cap

Malgré sa défaite (20-15) à Durban, le XV de France, version Bernard Laporte, a peut-être passé un cap lors des deux tests-matches livrés face à des Springboks qui ont parfois confondu violence et combat physique. Les Français quittent l’Afrique du Sud avec une victoire et un revers, comme en 1992, mais ils peuvent considérer que la balance de ce bilan penche du bon côté. Laporte avait construit une équipe de France expérimentale pour cette tournée australe que l’on annonçait comme particulièrement délicate après un Tournoi des six nations calamiteux. Les Tricolores ont fait mieux que résister face aux anciens champions du monde, ils ont retrouvé des couleurs et fait naître des espoirs. «J’ai senti une âme dans cette équipe. Nous avons été performants sur les fondamentaux. Cela permet au jeu d’exister», a souligné le sélectionneur national. Menant à la pause d’une toute petite longueur (15-14), les Français ont certes passé toute la seconde mi-temps acculés dans leur camp, ne parvenant jamais à atteindre les 22 mètres adverses. Mais ils ont montré une solidarité, une volonté de défendre comme on ne l’avait jamais vu lors des matches de ce printemps. «Le sentiment qui ressort, c’est que l’on a fait front», a précisé Laporte. «Maintenant, il faut que nous parvenions à garder davantage le ballon». Les Sud-Africains, même s’ils ont sauvé l’honneur après la défaite surprise (32-23) du premier test, n’ont pas convaincu leurs partisans. Et la presse locale soulignait hier bien plus le triomphe du muscle que celui du véritable jeu. Les manchettes rappelaient cruellement que le spectacle offert samedi par les champions du monde 1995 était loin de valoir le prix des billets d’entrée au stade. «Cela a été vraiment limite pour un match international», a commenté l’ancien capitaine Raphaël Ibanez. «Heureusement que l’équipe a été solidaire. Mais les Sud-Africains n’ont pas toujours employé la manière la plus loyale pour l’emporter». «C’est la première fois que je fais un match aussi violent, à la limite du règlement», s’est lamenté l’ailier montferrandais David Bory, victime d’une manchette de la part de Butch James, suspendu deux semaines par la commission de discipline. Au-delà de la violence, c’est surtout l’amalgame entre anciens du Mondial 1999 et jeunes sans grade que Laporte a réussi. Nicolas Jeanjean, Yannick Jauzion ou encore Vermeulen ont réussi leur examen de passage. Leur jeunesse et leur culot ont apporté une véritable fraîcheur et ont redonné aux anciens de l’ardeur au combat. Base de travail Cela devrait offrir à Laporte une bonne base de travail pour préparer d’abord les tests-matches de l’automne, puis à plus long terme le prochain tournoi. Dans l’avenir immédiat, les Français vont affronter les All Blacks, qui restent sur une défaite en novembre dernier à Marseille et qui auront, eux aussi, un désir de revanche. Pour cette troisième et dernière rencontre, samedi prochain à Wellington, Laporte va faire tourner son effectif pour lancer ceux qui n’ont pas encore joué et surtout parce que le match de samedi a laissé des traces. «Les Français n’ont peut-être plus leur flair légendaire, mais Bernard Laporte leur a appris à résister, ce qu’ils ne savaient pas toujours faire par le passé», résumait un journal dominical sud-africain. Cette tournée marque peut-être le second souffle que Laporte cherchait depuis sa nomination au poste de sélectionneur, il y a un an et demi.
Malgré sa défaite (20-15) à Durban, le XV de France, version Bernard Laporte, a peut-être passé un cap lors des deux tests-matches livrés face à des Springboks qui ont parfois confondu violence et combat physique. Les Français quittent l’Afrique du Sud avec une victoire et un revers, comme en 1992, mais ils peuvent considérer que la balance de ce bilan penche du bon côté....