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Actualités - CHRONOLOGIES

REDÉPLOIEMENT - Une quinzaine de positions maintenues dans la capitale et les cazas de Baabda et du Metn - Plus des deux tiers des soldats syriens - auraient évacué le Grand Beyrouth

Pour la deuxième journée consécutive hier, le repli des troupes syriennes et l’allégement du dispositif militaire syrien à Beyrouth et dans certains secteurs du Mont-Liban ont marqué une pause qui a permis d’établir un bilan de ce retrait partiel. Un membre du gouvernement qui a requis l’anonymat a indiqué ainsi que près de soixante-dix pour cent des 10 000 soldats syriens basés à Beyrouth et dans ses environs ont quitté cette zone depuis le 14 juin, date du début du redéploiement. Le ministre a souligné que le retrait devrait aller à son terme dans la capitale très prochainement. Selon diverses sources concordantes, le repli des unités syriennes en poste dans les autres régions du Mont-Liban devrait se poursuivre et s’achever d’ici à la première quinzaine du mois de juillet prochain. Pour en revenir au cas de Beyrouth, cette même source a souligné que «7 000 des 10 000 soldats syriens déployés dans la capitale et ses environs ont quitté ces régions depuis jeudi». Selon le ministre, «le redéploiement syrien est en passe d’être terminé dans le Grand Beyrouth où il ne reste qu’un nombre limité de positions qui seront évacuées dans les prochaines heures». En vertu de l’accord de Taëf, rappelle-t-on, l’armée syrienne devait se retirer totalement de Beyrouth et de ses banlieues vers la plaine de la Békaa, deux ans après des réformes constitutionnelles, adoptées en 1990. «Le redéploiement dans les cazas de Baabda et du Metn doit se poursuivre progressivement et être achevé d’ici à quelques jours», a ajouté le ministre libanais. Lundi, le porte-parole du département d’État américain Richard Boucher avait observé à ce sujet que «des redéploiements sont en cours mais (qu’ils) ne sont pas complets». L’armée syrienne maintenait encore hier une quinzaine de positions militaires dans le Grand Beyrouth et les régions de Baabda et du Metn. Le ministre a précisé que les forces syriennes, qui se replient sur la plaine de la Békaa, «se maintiendraient dans l’axe Hammana-Mdeirej-Aïn Dara», trois localités perchées à 1 300 mètres d’altitude sur le flanc occidental du Mont-Liban dominant le Grand Beyrouth. Selon le ministre, «les soldats qui se sont retirés de Beyrouth doivent regagner dans leur grande partie le territoire syrien». Ce qui, s’ils n’étaient pas remplacés, réduirait à une petite vingtaine de mille les effectifs de l’armée syrienne au Liban. Le président du Parlement syrien Abdel Kader Kaddourah avait déclaré lundi au Koweït que le retrait partiel n’était pas le prélude à un dialogue avec les opposants à la présence syrienne au Liban. «Nous avons mené cette opération dans l’intérêt du Liban», avait déclaré M. Kaddourah, «et non pas pour ouvrir le dialogue avec qui que ce soit», a-t-il dit, refusant de lier le retrait à l’accord de Taëf. Interrogé par la chaîne de télévision égyptienne Nile TV, le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh a répondu, de son côté, que «lorsque le gouvernement libanais a estimé que le redéploiement serait dans l’intérêt du Liban, la Syrie y a répondu sans hésitation».
Pour la deuxième journée consécutive hier, le repli des troupes syriennes et l’allégement du dispositif militaire syrien à Beyrouth et dans certains secteurs du Mont-Liban ont marqué une pause qui a permis d’établir un bilan de ce retrait partiel. Un membre du gouvernement qui a requis l’anonymat a indiqué ainsi que près de soixante-dix pour cent des 10 000 soldats...