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Actualités - CHRONOLOGIES

BKERKÉ - Le patriarche évoque la controverse au sujet de l’UL - Sfeir : Lahoud n’est pas libre de ses décisions

À la veille de la visite d’État du président de la République en France, le patriarche maronite a déploré la tutelle exercée par la Syrie sur le Liban et le fait que les décisions prises par le chef de l’État ne sont pas libres. «Je ne pense pas que le président Lahoud peut faire ce qu’il veut», a répondu le patriarche Sfeir au correspondant de France 2, qui lui demandait s’il était «déçu» par le président Lahoud. «La Syrie exerce une tutelle sur le Liban, en sorte que rien ne se fait au Liban sans l’accord de la Syrie», a également déclaré le chef de l’Église maronite au correspondant de la chaîne française. Il a néanmoins souhaité «les meilleurs rapports» entre le Liban et la Syrie, à condition que les deux pays soient «chacun chez soi». De retour vendredi au Liban d’un séjour au Vatican, le patriarche maronite a par ailleurs mis en garde hier contre l’adoption par le Liban, comme modèle politique, du régime du parti unique en vigueur en Syrie. Cette allusion figurait à la fin de l’homélie dominicale qu’il a prononcée hier, dans un court paragraphe consacré au projet de fusion des sections de l’Université libanaise présentes dans le Mont-Liban. «Des questions pédagogiques se posent, en ce moment, sous la forme d’une controverse au sujet de la fusion des sections de l’Université libanaise dans le Mont-Liban, à l’exclusion de toute autre région. Motif avancé : l’intégration nationale du milieu estudiantin. Mais de nombreuses voix avancent des arguments valables contre cette mesure. Souhaitons que les responsables y regarderont de plus près et recueillent les avis des conseils universitaires et de tous les concernés, avant d’en décider, afin d’éviter que cette intégration n’aboutisse exactement au contraire. Au demeurant, l’intégration nationale ne signifie pas l’uniformité des avis sur toutes les questions, ou encore, à Dieu ne plaise, l’élimination de la vie démocratique et l’imposition du régime du parti unique». Le chef de l’Église maronite, qui reçoit depuis vendredi les visiteurs venus lui exprimer leurs vœux, a prêté hier une oreille plus attentive aux accusations d’une délégation du club de football al-Ahli-Sarba conduite par MM. Charbel Abi Nakhoul, son président, et Joseph Hawa, son secrétaire général. Les deux hommes ont rapporté que tous les membres de l’équipe du club, ainsi que les membres de son cadre administratif présents ont reçu des coups, dont certains ont entraîné des fractures, lors d’un match récent contre le club Ittihad-Haret Naamé qui s’est déroulé à Bhamdoun. L’armée n’a pas bougé le petit doigt pour secourir les membres du club, ont-il ajouté. Les responsables du club en ont profité pour lancer un appel afin «d’empêcher que les stades sportifs ne deviennent le théâtre d’affrontements confessionnels». Par ailleurs, devant ses visiteurs comme en présence des journalistes venus l’accueillir à sa descente d’avion, vendredi, le patriarche Sfeir a réitéré ses prises de position connues en faveur de la souveraineté, de l’indépendance et de la liberté de décision du Liban. «Nous souhaitons que la libération soit globale et totale», a déclaré le chef de l’Église maronite, «et nous souhaitons que le Liban soit, comme la Syrie, un État indépendant, souverain et libre, et que les rapports entre le Liban et la Syrie soient établis sur cette base».
À la veille de la visite d’État du président de la République en France, le patriarche maronite a déploré la tutelle exercée par la Syrie sur le Liban et le fait que les décisions prises par le chef de l’État ne sont pas libres. «Je ne pense pas que le président Lahoud peut faire ce qu’il veut», a répondu le patriarche Sfeir au correspondant de France 2, qui lui...