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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Gouvernement - Pas de document secret concernant Chebaa, affirme Hammoud - Conseil des ministres consacré au dossier de Solidere

Deux dossiers principaux ont marqué la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres qui s’est tenue, hier soir, place du Musée, sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud. Une réunion marathon qui s’est poursuivie jusqu’à 22 heures 45 et qui a été principalement axée sur le dossier de Solidere. Les membres du gouvernement devaient se prononcer sur l’amendement de certains détails techniques du plan directeur du centre-ville, de même qu’ils devaient trancher le litige sur la détermination de la propriété (à l’État ou à Solidere) de certains terrains publics. L’amendement des détails du plan directeur a été approuvé. Et au terme d’un très long débat, vingt ministres contre neuf ont donné leur accord pour que la propriété des terrains litigieux revienne à Solidere plutôt qu’à l’État. Au début de la séance, le président Lahoud a évoqué longuement la conjoncture présente au Liban-Sud et le débat en cours sur ce plan. Le chef de l’État a rappelé la position qu’il avait adoptée au sujet de la Résistance alors qu’il était encore commandant en chef de l’armée. Le président Lahoud a affirmé à ce sujet qu’à cette époque, le plan défendu par certaines fractions prévoyait de déployer les forces régulières au Liban-Sud «afin d’entraver l’action de la Résistance». Le chef de l’État a souligné qu’il avait alors refusé que «l’armée pose des obstacles à l’action de la Résistance». Le chef de l’État a rappelé en outre aux membres du gouvernement qu’il avait été soumis à de fortes pressions, après le retrait israélien, afin d’admettre que la résolution 425 avait été appliquée dans son intégralité. «L’unité de la position libanaise a permis de faire face à toutes les pressions», a déclaré le président Lahoud qui a ajouté que l’attitude des instances internationales à l’égard de la position libanaise a évolué du fait de «l’attitude ferme» adoptée par le pouvoir. Prenant à son tour la parole, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a souligné qu’il n’existe nullement, comme certaines parties l’affirment, un document secret échangé entre les Nations unies et le Liban concernant les fermes de Chebaa. «Tous les procès-verbaux présents au ministère des Affaires étrangères ou en possession de l’Onu et de l’ambassadeur du Liban aux Nations unies prouvent qu’il n’y pas eu d’échanges de documents secrets entre le Liban et l’Onu au sujet des fermes de Chebaa», a déclaré M. Hammoud, qui a conclu en déclarant que ceux qui font état d’un quelconque document secret concernant cette affaire cherchent à semer le doute au sujet de la position du pouvoir. En ce qui concerne le dossier de Solidere, les sources bien informées indiquent qu’un vif débat a opposé certains membres du gouvernement au sujet de la détermination du propriétaire des terrains litigieux dans la zone Solidere. Au terme des discussions, le gouvernement a donné son aval à l’amendement des détails techniques du plan directeur de Solidere. Neuf ministres (MM. Issam Farès, Élias Murr, Georges Frem, Jean-Louis Cardahi, Khalil Hraoui, Sebouh Hovnanian, Ali Kanso, Nazih Beydoun et Talal Arslane) ont, d’autre part, exprimé des réserves au sujet du projet visant à accorder à Solidere la propriété des terrains litigieux dans le centre-ville. Selon des sources généralement bien informées, aussi bien le président Lahoud que M. Hariri et la plupart des ministres ont tous souligné la nécessité de soutenir Solidere. Comme l’a souligné le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, à l’issue de la réunion du Conseil des ministres, l’objectif recherché en tranchant le problème de Solidere est de relancer les investissements dans le pays, Solidere étant considéré à ce sujet comme «une locomotive» pour l’économie locale. Les membres du gouvernement ont ensuite examiné les points inscrits à l’ordre du jour de la réunion et ont approuvé, notamment, les résolutions suivantes : – Un projet de loi portant sur la réorganisation du secteur de l’eau. – Un projet visant à organiser la cinquième foire arabo-africaine à la foire Rachid Karamé, à Tripoli. – Un projet de construction d’un sérail pour la région de Baalbeck-Hermel. – La réorganisation des biens-fonds maritimes et l’amendement des détails du plan directeur du centre-ville. Répondant aux questions de la presse au sujet de Solidere, le ministre de l’Information a indiqué qu’un débat détaillé sur une série de questions techniques s’était instauré, en prenant soin d’insister sur le fait que les échanges avaient été «calmes». «Les ministres ne viennent pas aux réunions pour approuver à l’unanimité une décision déjà prise», a-t-il déclaré, en expliquant ainsi les raisons pour lesquelles le débat s’était prolongé. «Un grand nombre de ministres ne sont pas familiarisés avec les questions soulevées. Certains ont choisi d’exprimer des réserves par principe et d’autres sur des points précis. Mais en définitive, tout le monde était d’accord sur le fait que le projet de Solidere est vital et fondamental» dans le cadre d’un redressement économique, a ajouté M. Aridi. Il a indiqué en réponse à une question que c’est la clause relative à la délimitation des biens-fonds de l’État et ceux de Solidere qui a été soumise au vote, rappelant que ce dossier était gelé depuis longtemps. Interrogé ensuite au sujet de Télé-Liban, il a confirmé que le dossier a été examiné en Conseil des ministres parce qu’il fallait rendre justice, a-t-il expliqué, à un groupe d’employés qui avaient travaillé d’arrache-pied en toutes circonstances et qui n’étaient pas cadrés. «Le Conseil des ministres a accepté qu’ils perçoivent leurs indemnités entières», a déclaré M. Aridi, réaffirmant qu’il n’est question que d’une reprise des émissions pour une période transitoire de trois mois, le temps de confier la gestion de la chaîne au secteur privé.
Deux dossiers principaux ont marqué la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres qui s’est tenue, hier soir, place du Musée, sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud. Une réunion marathon qui s’est poursuivie jusqu’à 22 heures 45 et qui a été principalement axée sur le dossier de Solidere. Les membres du gouvernement devaient se prononcer...