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Actualités - OPINIONS

Hier, aujourd’hui et demain (?)

Qui donc disait «il n’y a rien de nouveau sous le soleil ?» . En revisitant, pour les besoins d’un grand remue-ménage domestique, quelques échantillons de ma prose – prose est peut-être un trop grand mot pour qualifier ce qui fut couché sur papier – je me suis rendu compte à quel point le «rien de nouveau» s’appliquait parfaitement à ce qui se fait à la télévision. Ainsi, j’écrivais, l’hiver de 92, que le Liban avait été frappé par une épidémie d’infantilisme que le Dr Alzeihmer lui-même n’aurait pas réussi à diagnostiquer. Il s’agissait du virus Maria Mercedes ! Dix ans plus tard, non seulement nous continuons à être gavés de mexic-âneries, mais de plus l’infantilisme a frappé bon nombre de nos émissions locales. Et si celles-ci sont parfois drôles, c’est tout à fait involontairement. À cette époque, je me demandais si nos speakerines se regardaient parfois dans un miroir avant de passer à l’antenne. C’est le genre de question – sans être champion cette fois – qu’on peut aujourd’hui encore poser à ces demoiselles qui enverraient Ungaro aux urgences (pas celles de E.R., car même là ils n’ont rien vu de pire). Qui mettraient Kenzo K.O. Qui pousseraient Saint-Laurent à se tailler des camisoles de force et acculeraient Karl Lagerfeld à avaler son éternel éventail pour mieux s’étouffer d’horreur. Sans jouer aux oracles, voici un autre exemple de ce que j’écrivais, à l’époque où j’avais encore toutes mes dents, quelques cheveux en plus et quelques rides en moins, à l’intention de nos apprentis comédiens : «Une loi en gestation va obliger nos stations à consacrer 30 % de leurs émissions à des productions locales. Je rassure d’avance nos comédiens et comédiennes : nous allons être saturés de jeux, d’interviews et de variétés. Il n’y a pas de place pour les acteurs et les actrices au Liban». D’où, en guise de conclusion, l’angoissante question que je me pose : «Y a-t-il de la place pour un critique de télé ?». Nul besoin d’être champion pour répondre. P.S. : Hier, aujourd’hui et demain, film de Vittorio de Sica avec Sophia Loren et Marcello Mastroianni (Seul le «?» est de moi !).
Qui donc disait «il n’y a rien de nouveau sous le soleil ?» . En revisitant, pour les besoins d’un grand remue-ménage domestique, quelques échantillons de ma prose – prose est peut-être un trop grand mot pour qualifier ce qui fut couché sur papier – je me suis rendu compte à quel point le «rien de nouveau» s’appliquait parfaitement à ce qui se fait à la...