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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Universités - Génocide arménien : - la mémoire écartelée

La controverse historique sur l’affreux massacre des Arméniens par les Ottomans, au début du siècle dernier (1915), demeure d’actualité, surtout après la récente reconnaissance du génocide par la France. C’est ce qu’a mis en exergue M. Pierre Vallaud, historien et professeur en relations internationales à la faculté des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph, dans le cadre d’une conférence au campus des sciences sociales de l’université, rue Huvelin. M. Vallaud a axé son intervention sur le danger de l’immixtion de la politique dans l’émergence de la «vérité historique». «Les Arméniens sont aujourd’hui victimes de l’histoire officielle, et donc politisée, de la Turquie sur une vérité pourtant bel et bien établie par l’histoire», a-t-il estimé. C’est donc «les rapports de forces politiques» qui dictent, selon lui, la reconnaissance ou la négation du génocide arménien. Entrent alors en jeu, poursuit-il, les «prétendus historiens» négationnistes qui s’acharnent à «nier un fait historique, dont la démonstration scientifique préétablie ne fait plus l’ombre d’un doute». Ce n’est certainement pas la remise en question – élément essentiel à toute recherche historique – que M. Vallaud condamne, mais plutôt la falsification de l’histoire par des États, dans le but de servir des intérêts politiques et dans le souci de conserver une certaine crédibilité au plan international «par le biais de la négation de toute volonté génocidaire». «Les Arméniens sont invités à cet égard à poursuivre leur lutte», a-t-il ajouté. Le peuple arménien livre effectivement une véritable «lutte contre l’oubli», pour la reconnaissance de l’histoire par l’histoire. Et c’est sur une citation de Lénine que M. Vallaud a clôturé son exposé : «Les faits sont têtus ; ils finiront toujours par l’emporter».
La controverse historique sur l’affreux massacre des Arméniens par les Ottomans, au début du siècle dernier (1915), demeure d’actualité, surtout après la récente reconnaissance du génocide par la France. C’est ce qu’a mis en exergue M. Pierre Vallaud, historien et professeur en relations internationales à la faculté des sciences humaines de l’Université...