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Actualités - CHRONOLOGIES

Dossier régional - L’Administration US proposerait un compromis - Dissensions israélo-américaines - sur la priorité des volets

Selon des rapports diplomatiques parvenus à Beyrouth, l’ancienne équipe de Bush le père, très influente auprès du fils, souhaite que l’on transpose la priorité du volet palestinien au volet syro-libanais. En faisant valoir que ce dernier dossier est beaucoup plus facile à traiter, du moment qu’il ne reste plus qu’un point de litige territorial à régler en pratique : la souveraineté sur la rive orientale du lac de Tibériade. L’Administration US propose à ce propos un compromis : cette zone serait attribuée à la Syrie sur le papier, mais serait de fait placée sous le contrôle d’une force internationale ou américaine, jusqu’à la signature d’un traité définitif de paix. Qui du reste deviendrait à portée de main, une fois les résolutions 242 et 338 appliquées au Golan. Ce qui se répercuterait ipso facto, concernant le Liban, sur les hameaux de Chebaa. Le tour serait ainsi joué, d’autant qu’Israël n’aurait plus de raison de retenir dans ses geôles les détenus politiques que le Liban réclame. Quant au problème des réfugiés palestiniens, que Beyrouth veut inclure dans le marché, il resterait rattaché au cycle des pourparlers multilatéraux d’une part, et d’autre part, au chapitre terminal des négociations israélo-palestiniennes, qui comprend également la question de Jérusalem. Beaucoup plus dure à régler, surtout dans l’état actuel du conflit qu’il faut d’abord calmer, soulignent donc les Américains. Mais les Israéliens ne sont pas d’accord. Ni avec Washington ni entre eux, au sein du Cabinet hétéroclite qu’ils ont formé. Sharon penche personnellement pour un gel durable du volet palestinien, compensé par un dialogue expéditif avec la Syrie et avec le Liban. Ce qui sécuriserait au moins Israël à sa frontière nord, toujours dangereuse, en attendant d’éteindre l’intifada. Peres prend pour sa part le contre-pied de cette tendance. Car à son avis, si l’on ne règle pas les choses avec les Palestiniens, on n’apporte aucune vraie sécurité à l’État hébreu. Pour qui il est toujours plus facile de protéger sa population des attaques frontalières excentrées que des attentats palestiniens à l’intérieur. Dans le fond, les deux hommes, se pliant au diktat de leur opinion publique, font donc passer la sécurité avant la paix, sans lier ces deux facteurs ensemble. D’où un différend de fond avec le camp arabe pour qui la sécurité ne peut découler que d’une paix équitable. Quoi qu’il en soit, Arafat a signifié au sommet d’Amman son refus d’un processus de pourparlers simultanés ou interdépendants sur les trois volets. Il affirme en effet que les Palestiniens ne peuvent se plier, pour des arrangements provisoires, à un éventuel blocage découlant d’une décision syro-libanaise de blocus. Qui étoufferait encore plus ses territoires, interdits de tout échange même alimentaire, que l’État hébreu. Mais Abou Ammar précise qu’il veut bien ne pas signer d’accord définitif de paix avec Israël tant que Damas et Beyrouth ne l’ont pas fait.
Selon des rapports diplomatiques parvenus à Beyrouth, l’ancienne équipe de Bush le père, très influente auprès du fils, souhaite que l’on transpose la priorité du volet palestinien au volet syro-libanais. En faisant valoir que ce dernier dossier est beaucoup plus facile à traiter, du moment qu’il ne reste plus qu’un point de litige territorial à régler en pratique : la...