Liban-Syrie - « Que Sfeir accompagne ou non le pape à Damas importe peu » - Virulente attaque syrienne contre Joumblatt

Une «source» journalistique syrienne s’est déchaînée contre le leader du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt et surtout contre ses prises de position formulées durant un récent meeting populaire à Aïn Dara. La «source», citée par le quotidien al-Charq al-Awsat, assure que M. Joumblatt s’est lui-même «condamné à l’isolement quand il a refusé de combattre les Israéliens au cœur même de son fief lors de l’invasion du Liban, comme il l’a confirmé récemment dans une déclaration télévisée». Et de poursuivre : «Par ses prises de position, (M.) Joumblatt s’est isolé de sa communauté qui s’est toujours distinguée, tant en Syrie qu’au Liban, par son nationalisme et son arabisme (...). Depuis l’accession du président Lahoud au pouvoir, il a adopté une politique d’opposition en raison de convictions nationalistes et non confessionnelles de ce dernier. Tout en poursuivant sa campagne dirigée contre la Syrie, son peuple et sa politique nationaliste, il se réclame de son attachement à sa communauté, ignorant que cette dernière dénonce ses déclarations à la presse israélienne, notamment son appui à l’élection de (M. Sharon)». D’autre part, commentant les propos selon lesquels certaines parties libanaises étaient intervenues pour empêcher une entrevue entre le président George W. Bush et le cardinal Nasrallah Sfeir qui «n’a même pas réussi à rencontrer le secrétaire d’État américain», la «source» syrienne rappelle que le patriarche maronite n’avait pu rencontrer un président américain qu’une seule fois, en 1989, lors du mandat du président Ronald Reagan. Ceci, d’après la «source», résulte d’une «évaluation personnelle à l’issue de la rencontre orpheline avec le président Reagan». Au niveau de la participation du cardinal Sfeir à l’accueil du «pape du Vatican Jean-Paul II» à Damas en mai prochain, la «source» a assuré qu’«il importe peu à la Syrie que le patriarche soit présent ou non».