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Actualités - CHRONOLOGIES

THÉATRE - Au Monnot à partir de vendredi - « Le renard du Nord », de Noëlle Renaude, - mis en scène et libanisé par Nabil el-Azan

Dans le cadre des activités culturelles placées sous le label «Année de la francophonie», le théâtre Monnot et la mission culturelle française présentent Le renard du Nord, une pièce de Noëlle Renaude mise en scène par Nabil el-Azan. Du 16 mars au 1er avril*, sur les planches du Monnot, rue de l’Université Saint-Joseph. Nabil el-Azan a présenté la pièce hier, au Centre culturel français, au cours d’une conférence de presse, en présence de Mmes Irène Bourse, directrice du CCF ; Aimée Boulos, directrice de l’Iesav et Noëlle Renaude. Soulignons que cette pièce a été traduite en arabe littéraire par Abdo Wazen puis libanisée par el-Azan. Mme Irène Bourse a entamé la présentation en notant que «le fait de présenter une pièce contemporaine française en libanai,s et que ce spectacle s’inscrive dans le cadre des manifestations liées à la francophonie, n’est pas contradictoire. Il s’agit au contraire d’une parfaite illustration du thème du Sommet de la francophonie, à savoir : le dialogue des cultures». Mme Aimée Boulos a déclaré pour sa part que «cette collaboration avec la mission culturelle française n’est pas ponctuelle. Elle s’inscrit dans le cadre plus large de la politique de l’USJ où nous défendons ardemment la francophonie». Et la directrice de l’Iesav de poursuivre : «La francophonie, il faut la comprendre dans le sens large. C’est un esprit, une philosophie, une manière d’être, de penser qui doit intégrer toutes les spécificités libanaises. Ce n’est pas une francophonie indépendante du contexte libanais. Ce travail s’inscrit parfaitement dans ce cadre». Nabil el-Azan a rappelé que cette création est la suite d’une opération qui s’appelle «Acte, la découverte du théâtre français contemporain au Liban» (voir encadré). «Il me semblait indispensable que ce texte puisse être communiqué à d’autres publics que le public francophone de Beyrouth», a-t-il souligné. Pourquoi jouer la pièce Le renard du Nord en arabe ? «Cela nous ramène à la philosophie d’Acte qui est la transmission d’un savoir, d’une langue et d’une forme de théâtre d’aujourd’hui aux futurs professionnels libanais. Il y a eu dès le départ cette idée d’échange, de partage. Il ne s’agissait pas seulement de traduire le texte en arabe. Il fallait le libaniser : les personnages s’expriment en libanais et ils portent des noms qui nous sont familiers. Il fallait un minimum d’identification pour que le public s’intéresse au sort des personnages». La pièce met en place des personnages en crise dans notre monde moderne. Un jeune homme de 20 ans, en pleine crise existentielle. Une bourgeoise, la quarantaine, qui s’aperçoit tout d’un coup que sa vie n’est qu’un leurre mondain. Ce drame, né de la crise identitaire d’une part et de l’éclatement de la cellule familiale de l’autre, n’est pas seulement français ou occidental. Cela s’applique également au Liban. Noëlle Renaude, poursuivant le travail des grands dramaturges de la deuxième moitié du XXe siècle, repousse les limites du théâtre. Dans Le renard du Nord, elle le fait imploser. Elle s’amuse à mélanger les genres : comédie de boulevard, drame bourgeois, destin tragique et monodrames poétiques ou absurdes. Le théâtre devient lui-même éclaté comme les personnages dont on parle. Ce mélange-là provoque des choses tout à fait inattendues : le rire, le drame, le tout sur un ton dérisoire. L’auteur se déclare ravie de voir son texte traduit en arabe : «Il faut se méfier du mot adaptation parce que souvent, l’adaptation c’est une sorte de moyen un peu mou pour faire passer une culture à une autre. Je fais confiance à Nabil el-Azan pour sa traduction. Il est le passeur non pas d’une culture française vers une autre mais de mon écriture vers un public qui va se situer par rapport à mon univers». Rappelons que le metteur en scène vit à Paris depuis 1978 où il dirige une troupe intitulée La Barraca. Il s’intéresse à la création et la promotion de l’écriture dramatique contemporaine. À Beyrouth, il a monté Footbal au Théâtre al-Madina en 1998 et Chagrin d’amour de Georges Schéhadé au Grand Théâtre en 1999. * Représentations tous les soirs à 20h30. Relâche lundi.
Dans le cadre des activités culturelles placées sous le label «Année de la francophonie», le théâtre Monnot et la mission culturelle française présentent Le renard du Nord, une pièce de Noëlle Renaude mise en scène par Nabil el-Azan. Du 16 mars au 1er avril*, sur les planches du Monnot, rue de l’Université Saint-Joseph. Nabil el-Azan a présenté la pièce hier, au...