EXPOSITION - 157, rue Youssef el-Rami, quartier Allenby-Foch - Omar el-Nagdi inaugure la galerie Compagnie des arts

Une nouvelle galerie, Compagnie des arts, vient d’ouvrir ses portes dans le centre-ville de Beyrouth, rue Youssef el-Rami. Et pour premier artiste, elle expose des toiles du grand peintre égyptien Omar el-Nagdi. Né au Caire en 1931, Omar el-Nagdi commence sa carrière de peintre au début des années 50. En 1952, il obtient le premier prix du concours de l’Académie des beaux-arts du Caire, et à partir des années 60, à l’occasion de festivals internationaux, ses œuvres côtoient celles de grands peintres comme Dali, Picasso et De Chirico. Surnommé «Le Picasso de l’Orient», Omar el-Nagdi – qui est cité dans le Petit Larousse (L’art égyptien, période contemporaine) – est aussi sculpteur, mosaïste, graveur sur verre, producteur de films, auteur, musicien et compositeur de chansons populaires. Mais c’est surtout à sa peinture qu’il doit sa renommée internationale. Symboliste, expressionniste, cubiste... Nagdi s’essaie à différentes techniques. À mi-chemin entre l’Orient et l’Occident, sa peinture à forte charge symbolique est un enchantement de couleurs et foisonne de sentiment, de mystère et de mysticisme. Même lorsqu’il parle de traditions, son pinceau est moderne et audacieux, et il porte sur le passé un regard toujours renouvelé. Le couple, noyau de l’humanité, est au centre des œuvres de Omar el-Nagdi. Le conjoint est tantôt bien présent, tantôt suggéré. Avec souvent une tierce personne qui tente de s’immiscer entre l’homme et la femme, le cheval ou la jument. Scènes d’intérieur, le mariage, la musique, la maternité, l’attente, la nostalgie et la résignation sont aussi des thèmes récurrents de la peinture d’el-Nagdi, à travers laquelle on perçoit également l’Égypte dans toute la richesse de son patrimoine et de son histoire. La feuille dorée se marie à l’huile pour faire revivre les racines d’une civilisation magique. C’est par hasard que la propriétaire de Compagnie des arts, Claude Andraos, découvre Omar el-Nagdi il y a quatre ans, en Normandie. Impressionnée, elle tombe sous le charme de ses œuvres. «C’est par cet artiste reconnu en France depuis plus de 10 ans que j’ai donc décidé de lancer aujourd’hui ma galerie, qui accueillera toute l’année de jeunes talents libanais et étrangers, ainsi que des artistes reconnus de par le monde», indique-t-elle. Avec la peinture à la fois belle, simple et imposante de Omar el-Nagdi, Compagnie des arts démarre du bon pied. À découvrir jusqu’au 27 mars.