Des intellectuels dénoncent l’« échec » des autorités à s’imposer au Liban-Sud

Des intellectuels libanais ont dénoncé hier «l’échec total» des autorités au Liban-Sud. Rassemblés dans une «tribune démocratique», 101 intellectuels ont par ailleurs appelé, dans un communiqué, l’État à «rectifier» ses relations avec la Syrie. Les signataires soulignent «l’échec total des autorités à assumer le minimum de responsabilités nationales au Liban-Sud après sa libération» en mai dernier. Cet échec est, selon eux, illustré par la poursuite des attaques du Hezbollah contre le secteur des fermes de Chebaa et les déclarations du Premier ministre Rafic Hariri, qui avait affirmé le contraire le 15 février à Paris. Ces circonstances font «supporter à l’État libanais tout le poids du conflit arabo-israélien (...) et pas aux autres États arabes impliqués dans le processus de paix», estiment-ils. Les signataires, des intellectuels libéraux et de gauche, appellent l’État à «affirmer sa présence dans la zone libérée à travers toutes ses institutions pour constituer l’unique référence des citoyens pour leurs problèmes quotidiens et de sécurité». Ils réitèrent «la nécessité de rectifier les relations libano-syriennes pour les établir sur une base d’égalité afin de renforcer la souveraineté et l’indépendance» du Liban. Par ailleurs, les signataires évoquent «l’alarmante dégradation» de la situation socio-économique au Liban.