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Actualités - CHRONOLOGIES

correspondance - Le retour d’Artémis à Pétra

PARIS – De Mirèse AKAR L’Artémis de Petra doit une fière chandelle à la coopération franco-jordanienne. Remise à neuf, si l’on ose l’expression, elle a finalement regagné sa terre d’origine après quelque 1 800 ans de vicissitudes diverses, puis d’exil. Des techniques industrielles Cette statue acéphale en bronze du IIe siècle après J-C, on avait pu en voir des fragments à l’Ima en 1997, dans le cadre de l’exposition «Sur les pas des archéologues». La fille de Zeus, et sœur jumelle d’Apollon, était sans doute privée de tête, mais paraissait suffisamment expressive par sa posture, jambe fléchie, genou plaqué contre sa proie. L’ayant jugée malgré tout mal en point, la Direction des antiquités jordaniennes et l’Institut français d’archéologie du Proche-Orient qui, depuis 1975, collaborent à la sauvegarde des sites de Pétra et de Jerash, la confièrent pour restauration au laboratoire EDF-Valectra. À l’actif des ingénieurs qui y travaillent, appliquant dans le domaine de l’archéologie des techniques électrochimiques mises au point pour l’industrie, la restauration, entre autres, du rouleau de cuivre de la mer Morte ainsi que des statuettes omeyyades de Mafraq. Un bronze pur Les résultats des radiographies, analyses spectrométriques et par diffraction X qu’ils ont pratiquées pour sonder la structure interne d’Artémis sont consignés dans une abondante documentation, aujourd’hui tenue à la disposition des chercheurs spécialistes de l’Antiquité. La lecture en est, certes, austère, mais nous restitue avec une confondante précision les gestes de ces artistes qui, à l’aube de notre ère, ont mêlé le cuivre et l’étain pour obtenir un bronze très pur, à faible teneur en plomb et en zinc. C’est en plusieurs pièces qu’ils l’ont coulé à la cire perdue, soudant ensuite celles-ci par une nouvelle fusion du bronze, avant de gommer les défauts des raccords, de polir le métal et de suggérer le mouvement du corps sous le drapé du vêtement. On a peut-être les moyens de faire mieux à notre époque, mais on n’est sûrement pas plus astucieux.
PARIS – De Mirèse AKAR L’Artémis de Petra doit une fière chandelle à la coopération franco-jordanienne. Remise à neuf, si l’on ose l’expression, elle a finalement regagné sa terre d’origine après quelque 1 800 ans de vicissitudes diverses, puis d’exil. Des techniques industrielles Cette statue acéphale en bronze du IIe siècle après J-C, on avait pu en voir des...