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Actualités - CHRONOLOGIES

Intempéries - Automobilistes bloqués puis sauvés à Ouyoun el-Simane et Dahr el-Beidar - La tempête provoque accidents, destructions et dégâts

Un vent qui atteint des pointes de 100 km/h : on imagine les conséquences désastreuses d’un tel phénomène au Liban. Au point que, dans un communiqué publié dans la soirée d’hier, les FSI ont carrément conseillé aux automobilistes d’éviter la circulation dans les hautes altitudes. Un miracle qu’une telle tempête n’ait fait (heureusement) que des blessés légers, malgré les nombreux arbres déracinés dans toutes les régions, y compris dans la capitale, et les accidents de la route qui se sont multipliés un peu partout. Mais il y a plus grave : le scénario tragique de Dahr el-Beidar en 1983 a failli se reproduire hier. En effet, jusqu’à 22h30 environ, des automobilistes sont demeurés bloqués par la neige dans les régions de Mdeirej-Hammana-Dahr el-Beidar, Ouyoun el-Simane et Kfar Selouan-Tarchich. Encore heureux que les communications aient évolué 18 ans plus tard, de sorte que ces personnes ont pu donner l’alerte grâce à leurs portables. Contactée en soirée par L’Orient Le-Jour, la Croix-Rouge a indiqué que ses ambulances étaient mobilisées, en attendant que les chasse-neige et l’armée débloquent les voies conduisant aux victimes de la tempête. À Dahr el-Beidar, les secouristes de la CRL avaient déjà pu sauver 31 personnes, dont 28 ont été conduites à Chtaura et 3 à Sofar. En tout état de cause, la Croix-Rouge reste évidemment disposée à répondre à tout appel au secours sur le 140, numéro accessible à partir de n’importe quel téléphone, cellulaire ou fixe. Dressons le bilan de la journée d’hier en commençant par le plus spectaculaire : à Tripoli, un réverbère en réparation est tombé sur deux voitures dont les conducteurs, Issam Abdel Kader et Bassam Issa, sont sortis miraculeusement indemnes. Les élèves de l’école secondaire de Kobbé ont eux aussi échappé à la catastrophe quand, deux minutes après la sortie, le mur d’un bâtiment voisin s’est effondré. Ceux de l’établissement des Saints-Cœurs, à Tripoli toujours, l’ont également échappé belle. La veille, dans la nuit de lundi à mardi, la foudre avait frappé un arbre centenaire qui s’est abattu dans la cour de l’établissement, provoquant des dégâts matériels. Des arbres, on en a vu hier sur toutes les chaussées du pays, notamment à Dora où le spectacle était hallucinant, rappelant, selon un témoin oculaire, les pires moments de la guerre. Naturellement, les voitures stationnées sous ces arbres ont été sérieusement endommagées. Rien de particulier à signaler par ailleurs quant aux innombrables véhicules noyés dans les mares qui ont envahi une fois de plus les rues, les routes et les autoroutes. Les accidents dus aux intempéries ont toutefois provoqué des embouteillages toujours aussi inextricables dans ces circonstances. Près de l’immeuble Cellis entre Hazmieh et l’Hôtel-Dieu, une BMW s’est retournée sur le côté et a complètement désorganisé le trafic. À Madfoun, un camion syrien est entré en collision avec un pick-up, et l’autoroute Beyrouth-Tripoli a été fermée à la circulation trois heures, le temps que les agents des FSI dégagent la chaussée des véhicules accidentés. À noter aussi en matinée un carambolage sur l’autoroute de Khaldé, qui a eu les mêmes conséquences au niveau de la circulation. Les pannes de courant ne se comptent plus. Les câbles des poteaux électriques arrachés par le vent, et une panne survenue dans deux groupes électrogènes de la centrale thermique de Zouk ont contraint l’EDL à rationner la distribution du courant dans plus d’une région. Certes les équipes de réparation se démènent pour tenter d’y remédier, mais les intempéries ne facilitent point leur tâche. Les champs agricoles ont en outre subi des dégâts importants, parfois même irréparables, tout le long du littoral, sans compter les serres détruites, notamment dans les régions de Minié et Denniyé au Nord. Que dire des pêcheurs dont les frêles embarcations ont été démolies, bousculées contre les quais par les lames en furie. Dans le port de Saïda, trois bateaux ont dû s’éloigner des quais et gagner le large.
Un vent qui atteint des pointes de 100 km/h : on imagine les conséquences désastreuses d’un tel phénomène au Liban. Au point que, dans un communiqué publié dans la soirée d’hier, les FSI ont carrément conseillé aux automobilistes d’éviter la circulation dans les hautes altitudes. Un miracle qu’une telle tempête n’ait fait (heureusement) que des blessés légers,...