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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Le patriarche maronite aujourd’hui à Baabda - Sfeir : L’État veut-il vraiment réformer l’Administration ?

En quelques phrases lapidaires, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a mis en doute hier la volonté de l’État d’entreprendre les réformes qui conviennent au sein de l’Administration publique. Il a notamment déclaré dans son homélie dominicale : «Les gens se plaignent de plus en plus de la corruption et des fautes qui sont commises (au niveau de l’Administration), soulignant de ce fait la nécessité d’y remédier. Mais l’État veut-il vraiment entreprendre des réformes ? Si oui, est-il en mesure de les entreprendre ?». «Comment le pourrait-il alors qu’il y a des individus au sein de l’Administration ou hors de celle-ci qui continuent à profiter de cette manne ? Pendant ce temps, l’État ploie sous le joug des dettes exorbitantes dont il ne sait comment se débarrasser», a ajouté Mgr Sfeir. Après la messe, le patriarche a reçu le député Nazem Khoury qui a déclaré, en réponse à une question, que la signature d’une pétition parlementaire en faveur de l’amnistie de l’ancien chef des Forces libanaises Samir Geagea nécessitait un climat d’entente nationale. Reprenant à peu de choses près les arguments du ministre Sleiman Frangié à ce sujet, M. Khoury a ajouté : «Il ne faut surtout pas que cette amnistie prenne l’allure d’un défi loué à telle ou telle faction. Pour qu’elle soit effective, il incombe ainsi d’assurer le climat politique adéquat. C’est donc pour cette raison que je me suis abstenu de signer la pétition». Par ailleurs, devant une délégation de l’école des sœurs antonines de Ghazir, le cardinal Sfeir a insisté sur l’importance de l’éducation aux «vraies valeurs nationales». «Il faut inculquer aux élèves l’esprit de sacrifice afin qu’ils privilégient l’intérêt de la patrie par rapport à leurs intérêts étroits», a-t-il précisé. Le patriarche maronite s’est entretenu par la suite avec l’ancien responsable des FL Fouad Malek. À sa sortie de Bkerké, celui-ci a souligné la nécessité de promouvoir une véritable réconciliation nationale. «Pour ce faire, il faut tourner définitivement la page de la guerre. Or, certaines parties sont toujours victimes, non pas du canon ou du fusil, mais de l’oppression». Et de conclure en affirmant que «la libération de Samir Geagea et le retour des personnes exilées au Liban constitueraient un pas énorme sur la voie de l’entente nationale». Départ mardi pour les USA Mgr Sfeir se rendra aujourd’hui au palais de Baabda pour y rencontrer le président de la République, le général Émile Lahoud, avant son départ demain mardi pour les États-Unis. Des sources proches de Bkerké, citées par l’agence al-Markaziah, indiquent que cette visite revêt avant tout un caractère pastoral. Mais l’éminent prélat devrait s’entretenir aussi à cette occasion avec un certain nombre de hauts responsables américains. Toutefois, la question est de savoir s’il rencontrera le président George Bush.
En quelques phrases lapidaires, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a mis en doute hier la volonté de l’État d’entreprendre les réformes qui conviennent au sein de l’Administration publique. Il a notamment déclaré dans son homélie dominicale : «Les gens se plaignent de plus en plus de la corruption et des fautes qui sont commises (au niveau de l’Administration),...