Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

CONCERT - L’Orchestre symphonique national libanais - À l’église Saint-Joseph des pères jésuites-Achrafieh - Des élans patriotiques aux cris - du cœur…

Belles et brillantes partitions qui ont résonné sous les voûtes éclairées de l’église Saint-Joseph des pères jésuites (toujours pleine à craquer grâce à l’Orchestre symphonique national libanais placé sous la houlette du maestro Wojieh Cziepel dont on a déjà applaudi plus d’une prestation. Au menu des pages de Tchaikovsky, Bizet, Walid Gholmieh, Max Reger et Johan Strauss père et fils. Joli panaché aux atmosphères variées mêlant les marches militaires aux duos d’amour en passant par la fièvre des danses espagnoles et le tourbillon des valses. Authentique voyage sonore qui des élans patriotiques passe aux cris du cœur lorsque même les rêveries les plus douces n’ont plus de pouvoir… Ouverture somptueuse et marquée par la Marche slave op 31 de Tchaikovsky le plus cosmopolite des compositeurs russes. Ecrite pour un concert organisé par Nicolai Rubinstein pour les soldats russes blessés qui ont combattu aux côtés des Serbes lors de l’invasion turque en 1876, cette œuvre grave et flamboyante reflète dynamisme, courage force et vibrant élan patriotique de la part de l’auteur de La pathétique. Changement de style et d’atmosphère avec la suite n1 de Carmen de Bizet. Tonalités chaudes, accents passionnés, lyrisme à l’espagnole, danse enfiévrée, rêverie gitane et sens d’une liberté inaliénable pour une femme amoureuse. Autant de thèmes concretisés par une musique universellement acclamée et qu’on réécoute avec infiniment de plaisir et parfois même une certaine exaltation. Du rouge flamboyant de l’Espagne aux paysages brûlés par le soleil des pays arabes, toujours la passion à la pointe du cœur, cette fois avec Walid Gholmieh (ici non en chef d’orchestre mais en compositeur inspiré dont la narration propose un duo d’amour où voisinent en un doux bouillonnement chaleur, émotion, véhémentes revendications et élans du corps. Sentiments perceptibles à travers une musique lyrique et rythmée oscillant entre les élévations de l’esprit et l’appel de la chair: oud, quanoun et daff en traduisent les dialogues vifs et éloquents. Formulation originale que Caracalla même avait repéré et habillé de ses pas de danse… Ondoyante musique à la polyphonie riche ramenant l’auditeur vers des rives néoclassiques avec le très lyrique andante pour cordes de Max Reger qui, professeur à Wiesbaden, imposa à l’école allemande en 1890 un authentique retour aux nobles sources d’inspiration d’un Bach ou d’un Brahms c’est-à-dire à une subtile conciliation dans la rigueur de la construction et les envolées romantiques. Déferlements de notes gaies et scintillantes avec les quatre pièces de Johan Stauss fils, unter donner und blitz, la marche égyptienne, Ohne sorgen pour terminer avec les flots du beau Danube bleu, une valse brillantissime et immortelle que le public écoute avec enthousiasme en se laissant emporter comme par une embarcation sur le roulis des vagues… Et pour boucler la ronde, la plus célèbre œuvre du père Strauss, «La Marche de Radetzky» sémillante et vive, composée lorsqu’il fut nommé directeur des bals de la cour, puis chef de la musique du 1er Régiment de la garde civile de Vienne. Et ceci pour célébrer la victoire du général sur les insurgés italiens en 1848. Œuvre de circonstance certes mais restée à juste titre pour la postérité et qu’on écoute ici dans toute sa splendide vitalité scandée par l’auditoire dans ses mesures entraînantes. Tonnerre d’applaudissements, d’un public nombreux et recueilli qui a réussi à arracher un bis à l’orchestre tout en montrant un grand zèle à l’écoute. Si les cellulaires n’ont pas résonné au cours du concert (phénomène très appréciable !), la suite de Carmen fut curieusement interrompue par un débordant enthousiasme d’applaudissements. Amusant et charmant mais certainement pas à recommencer !
Belles et brillantes partitions qui ont résonné sous les voûtes éclairées de l’église Saint-Joseph des pères jésuites (toujours pleine à craquer grâce à l’Orchestre symphonique national libanais placé sous la houlette du maestro Wojieh Cziepel dont on a déjà applaudi plus d’une prestation. Au menu des pages de Tchaikovsky, Bizet, Walid Gholmieh, Max Reger et Johan...