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Actualités - CHRONOLOGIES

Éducation nationale - Des « examens d’essai » seront organisés dans les écoles publiques - Des élèves du secondaire protestent contre « des épreuves inadaptées »

Une manifestation d’élèves des classes terminales des écoles publiques a été organisée hier, devant le bâtiment du ministère de l’Éducation nationale, par des écoliers qui entendaient mettre en garde contre des épreuves officielles qui ne tiendraient pas compte des conditions dans lesquelles s’est déroulée l’année scolaire et des parties du nouveau programme scolaire effectivement couvertes. Les écoliers se sont plaints de l’impossibilité d’achever leur programme, qui comporte 16 matières, ainsi que des difficultés d’assimilation de la «seconde langue» étrangère, des programmes d’éducation civique et enfin de la longueur de la période de révision qui leur a été accordée. S’adressant à une délégation d’écoliers, M. Abdel Rahim Mrad, ministre de l’Éducation nationale, a commencé par vanter «l’excellence» des nouveaux programmes entrés en vigueur cette année, et des possibilités de les développer, tout en soulignant que leur application pratique nécessite quelques accommodements . «Dans la préparation des questions d’examen, il sera tenu compte des matières effectivement couvertes durant l’année d’études, et du niveau général des études», a souligné le ministre de l’Éducation nationale, ajoutant que ces programmes sont «en état d’évaluation permanente». M. Mrad a admis le fait que l’équipement technique requis par les nouveaux programmes n’a pu être assuré dans beaucoup d’écoles officielles, et dans une partie des écoles privées. Il a assuré que les épreuves ne comporteront pas des «colles», mais des question «raisonnables et objectives, le souhait général du ministère étant que les élèves réussissent, et non pas qu’ils échouent». Toujours à l’intention des écoliers qu’il recevait, M. Mrad a ajouté que la commission d’évaluation du Centre national de recherche et de développement pédagogique (CRDP), qui a mis au point les programmes, a bien plus de remarques qu’ils n’en ont, et leur a demandé de mettre leurs observations par écrit, afin qu’il en soit tenu compte. Ces remarques, ainsi que celles du personnel enseignant, des directions des écoles et des parents seront regroupées, analysées et prises en ligne de compte dans l’élaboration des questions d’examen. Enfin, M. Mrad a affirmé que des «examens d’essai» seront organisés dans toutes les écoles publiques, afin de mesurer la réception, par les élèves, des nouveaux programmes et de préparer les questions des épreuves officielles en conséquence. Difficultés normales et prévisibles Le mouvement scolaire soulève en fait toute la question de l’application du «programme de relèvement pédagogique», entré en vigueur cette année, souligne une source proche du Centre de recherche et de développement pédagogique, sous le couvert de l’anonymat. Après une préparation de trois ans qui a impliqué, sous la direction du CRDP et de M. Mounir Abou Asly, près de 400 figures du monde pédagogique et scolaire, il était maladroit de révoquer ce dernier, et de provoquer une «rupture» difficile à compenser, a souligné la source citée. Interrogée sur ce mouvement de protestation scolaire, la source citée a considéré qu’il était «tout à fait normal et prévisible» que l’application du «programme de relèvement pédagogique» rencontre des difficultés. «Les nouveaux programmes, fait-on valoir de même source, exigeaient que les moyens et les mentalités s’adaptent à ce changement en profondeur. Il était nécessaire de suivre les enseignants, de compléter leur formation, de produire des livres, de régler des problèmes pratiques, mais le suivi administratif de l’application de ces programmes a été insuffisant». «Au lieu d’adresser des reproches aux programmes, c’est au CRDP et à l’Éducation nationale qu’il fallait s’en prendre», a-t-on conclu de même source, en parlant d’un «gaspillage des ressources publiques à l’Éducation nationale». Il reste à souligner que certains des termes de M. Mrad ont soulevé la méfiance des milieux pédagogiques, qui redoutent que les épreuves officielles soient adaptées au niveau des élèves, au lieu d’élever les élèves au niveau des programmes. L’école publique assure la scolarisation de quelque 800 000 élèves, note-t-on.
Une manifestation d’élèves des classes terminales des écoles publiques a été organisée hier, devant le bâtiment du ministère de l’Éducation nationale, par des écoliers qui entendaient mettre en garde contre des épreuves officielles qui ne tiendraient pas compte des conditions dans lesquelles s’est déroulée l’année scolaire et des parties du nouveau programme...