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Actualités - CHRONOLOGIES

THÉATRE - « Les papillons sont libres » au TDB, à partir du 25 janvier - Nada Abou Farhat met en scène - une œuvre simple et réaliste

Pour sa première mise en scène, Nada Abou Farhat a choisi une œuvre «à la fois assez étrange, simple, réaliste et proche des préoccupations des jeunes». Il s’agit de Butterflies Are Free (Les papillons sont libres) de l’Américain Leonard Gershe, qui sera jouée – en arabe parlé – sur les planches du Théâtre de Beyrouth (Aïn Mreisseh) du 25 janvier au 12 février. Fraîchement diplômée de l’Université libanaise (théâtre et mise en scène), Nada Abou Farhat est une figure connue des séries télévisées libanaises. Elle a également joué dans plusieurs pièces, notamment de Nidal Achkar, Raymond Gebara et Latifé Moultaka. L’an dernier, elle avait présenté Butterflies Are Free, son projet de diplôme, pour deux soirées seulement au théâtre Georges V. La pièce avait remporté un grand succès et lui avait valu d’être classée première de promotion. Aujourd’hui, c’est suite aux encouragements de tous – professeurs, metteurs en scène et amis – qu’elle a décidé de retourner sur les planches avec sa pièce. Et avec les mêmes acteurs, Carmen Lebbos, Patricia Nammour, Richard Milan et Habib Demiane, qui étaient particulièrement enthousiastes à l’idée de remonter sur scène. «Mon seul souhait est d’être libre, les papillons sont libres, je voudrais ressembler aux papillons»… Cela se passe à New York. C’est l’histoire d’un jeune, aveugle (Richard Milan) qui vit sous la (sur) protection de sa mère, et qui a soif d’indépendance et de liberté. Il loue un appartement et s’y installe, malgré les réticences de sa mère qui s’inquiète pour lui. Une histoire d’amour naît entre lui et sa voisine de palier, une jeune fille genre hippie (la pièce a été écrite dans les années 60). Ils font l’amour et le soir même, la mère rend visite à son fils, à l’improviste. Elle découvre le nouveau cadre, sale et désordonné, dans lequel vit son fils, et rencontre sa compagne qu’elle trouve instable et qui est tout l’opposé de ce qu’elle lui aurait souhaité. Elle essaye alors de semer la zizanie dans le couple… L’action se déroule entièrement dans l’appartement, «un décor unique mais où il faut à plusieurs reprises faire travailler son imagination», précise Nada Abou Farhat, qui signe également la traduction, l’adaptation et la réalisation de la pièce. Une heure vingt minutes sans entracte, et des dialogues en arabe parlé, avec quelques mots d’anglais, «parce que c’est plus naturel et que les jeunes d’aujourd’hui parlent comme ça. Je n’ai pas voulu “libaniser” la pièce. Par contre, j’ai essayé de la rapprocher le plus possible de la réalité actuelle des jeunes». Les jeunes à qui elle s’adresse particulièrement, et qu’elle souhaiterait voir venir nombreux. Nada Abou Farhat salue la performance de ses acteurs qui se donnent à fond sur scène, et cite Richard Milan pour qui le rôle de l’aveugle est celui qui lui a apporté le plus de satisfaction jusque-là. Leur enthousiasme lui fait chaud au cœur, surtout que, côté pratique, elle a travaillé quasiment seule. «Personne n’a voulu sponsoriser ma pièce, et j’ai frôlé la dépression tellement j’étais découragée, dit-elle. Nous sommes jeunes et pleins de bonne volonté, mais cela ne suffit pas, et c’est triste de constater que les gens ne sont généreux qu’en paroles». Le théâtre «prise de tête» ? Trop peu pour elle. «Une œuvre ne doit pas obligatoirement être philosophique, oppressante et compliquée, ce que semblent oublier beaucoup d’étudiants dont les pièces sont souvent absurdes, avec beaucoup d’expression corporelle et d’exagération dramatique. Le public aime et a besoin de pièces simples, fraîches, réalistes et à la fois profondes». Ce qui l’a attirée dans Butterflies Are Free est justement la simplicité et la fraîcheur de la pièce, accessible et belle. Et aussi le message qu’elle porte : «La liberté n’est pas synonyme de défoulement superficiel, comme le croient beaucoup d’adolescents. Elle a ses règles bien précises, et ce n’est que lorsqu’on les respecte que l’on sent vraiment ce qu’est la liberté, car elle résulte alors d’une conviction profonde»… *Représentations tous les mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche, à 20h30.
Pour sa première mise en scène, Nada Abou Farhat a choisi une œuvre «à la fois assez étrange, simple, réaliste et proche des préoccupations des jeunes». Il s’agit de Butterflies Are Free (Les papillons sont libres) de l’Américain Leonard Gershe, qui sera jouée – en arabe parlé – sur les planches du Théâtre de Beyrouth (Aïn Mreisseh) du 25 janvier au 12 février....