Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Liberté, égalité, libanité

L’image. La surpuissance, aujourd’hui, de l’image. Le troisième millénaire sera celui de la communication ou ne sera pas. Indéniablement, il l’est. L’image. Celle qui ne connaît aucune ligne de démarcation, qui les a toutes abolies. Sur le papier, c’est déjà pas mal : coexistence, pluralisme culturel, respect de l’autre, de sa façon de voir, de concevoir les choses, la vie. C’est pas mal, c’est même tout un programme. Avec l’image, c’est carrément autre chose, Beyrouth devient «visiblement» plurielle, et l’on peut commencer à espérer. Publicité pour des cosmétiques : sur la photo du haut, dans les quartiers mahométans, la femme est voilée, le slogan est en arabe, sur la photo du bas, dans les quartiers chrétiens, la femme est maquillée, les cheveux presque au vent, le slogan est en français. Beyrouth-Janus, d’aucuns parleraient de schizophrénie, sauf que non, cela s’appelle droit à la différence, acceptation de l’autre, et tout à l’avenant, à condition que... À condition, bien sûr, d’éviter tout prosélytisme, à condition de ne pas s’amuser à vouloir convaincre qui que ce soit de renoncer à son mode de vie, à ses convictions, à ses croyances, à ses coutumes. Ce respect-là, en société, on commence, gentiment, timidement, à se l’inculquer, à le faire sien, à le transmettre. On peut espérer. Que ça fasse tache d’huile, boule de neige, qu’en politique, la grâce tombe du ciel, que ce respect fasse loi. Cela s’appellerait la réconciliation nationale. Ou l’entente, ou l’unité, etc. Nationales. Les mots de Chamseddine, vivants, vivaces : «Liban, patrie définitive»...
L’image. La surpuissance, aujourd’hui, de l’image. Le troisième millénaire sera celui de la communication ou ne sera pas. Indéniablement, il l’est. L’image. Celle qui ne connaît aucune ligne de démarcation, qui les a toutes abolies. Sur le papier, c’est déjà pas mal : coexistence, pluralisme culturel, respect de l’autre, de sa façon de voir, de concevoir les...