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Actualités - CHRONOLOGIES

Décès - La dépouille mortelle du président Charles Hélou a été transportée de l’hôpital à son domicile - À Kaslik, le dernier hommage au grand disparu

Au cours d’une cérémonie émouvante le président Charles Hélou, décédé dimanche d’un arrêt cardiaque à l’hôpital al-Arz à l’âge de 87 ans, est rentré hier chez lui pour la dernière fois... Peu après 15 heures, le cortège mortuaire transportant le cercueil de l’ancien président de la République est arrivé à la rue Kaslik où se trouve sa demeure. Une grande foule l’attendait pour porter sur lui un dernier regard. À l’extrémité sud de la rue qui a été fermée au trafic automobile durant plus d’une heure, le cercueil a été porté sur les épaules par de jeunes avocats au cœur d’une grande procession à laquelle ont participé le ministre Georges Frem et les députés Farès Souaid, Mansour el- Bone et Naamtallah Abi Nasr, alors que le ministre Pierre Hélou, cousin du défunt, recevait les condoléances. La longue procession, escortée par la police, a parcouru à pied les quelques centaines de mètres jusqu’à la maison du président Hélou. Comme l’impose le protocole, la fanfare de l’armée a accompagné l’arrivée du cortège. De nombreux membres de confréries et d’associations s’étaient joints au groupe. Ils ouvraient la marche, portant les étendards représentant une image du saint de chaque confrérie. Des étudiants de l’hôpital Notre-Dame de Jounieh et des scouts faisaient aussi partie de la foule, ainsi qu’un grand nombre de personnes. Tout le long de la marche, des évêques et des prêtres, notamment de l’Ordre des moines maronites de Kaslik, chantaient des cantiques, repris par le reste de la foule. À l’arrivée la foule était très dense lorsque le cercueil a été transporté à la chambre du président Hélou, où il a été placé sous un portrait géant de celui-ci. Une prière a été dite par les ecclésiastiques, en présence des officiels et de la famille. Dans la chambre du défunt, des nombreuses images de saints et d’anciens portraits de famille. Dehors, les gardes avaient du mal à contenir la foule qui voulait rendre un dernier hommage au président. Après la fin de la première prière, les représentants des ordres religieux et des confréries se sont succédé durant toute la soirée près du cercueil. Quatre officiers ont pris leur place dès dix-sept heures près du cercueil, tenant leur épée sur le côté droit. Comme de coutume, ils devaient se relayer pour veiller la dépouille mortelle du président jusqu’à l’heure de son transport vers l’église pour l’absoute aujourd’hui. De nombreuses personnalités Toute la journée, de nombreuses personnalités se sont rendues à la demeure du président Hélou pour présenter leurs condoléances à ses proches. À treize heures trente, le président de la République, Émile Lahoud, et son épouse, ont fait leur apparition à la maison du défunt. Les anciens présidents de la République, Amine Gemayel et Élias Hraoui, accompagnés de leurs épouses, ont également rendu hommage au grand disparu. D’autres personnalités comme l’ancien président du Conseil des ministres, Rachid el-Solh, ainsi que de nombreux ministres, députés, anciens ministres, anciens députés, ainsi que des personnalités politiques, sociales, médiatiques, syndicales, religieuses et militaires (notamment le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman), ont fait de même. Chez tous, la même conscience de la perte d’un grand homme. «Le président Hélou a accompagné la phase de création du Liban moderne, ainsi que la génération qui a bâti ce pays, notamment Michel Chiha qui était une école en politique», a constaté Nazem Khoury, député de Jbeil. Rappelons que Charles Hélou était à l’origine de la Fondation Michel Chiha. M. Khoury a poursuivi : «Évidemment, le président Hélou avait sa propre manière de gouverner. Il avait un niveau exceptionnel de culture et d’ouverture aux autres. Son mandat a connu des turbulences, et on lui a peut-être fait assumer à tort toutes les erreurs qui ont alors été commises. Je ne crois pas qu’il en ait été seul responsable. Mais dans tous les cas, nous venons de perdre l’un des plus ardents défenseurs du Liban tel que nous le connaissons». Pour sa part, Mansour el-Bone, député du Kesrouan, a déclaré : «Nous avons perdu le président Hélou à un moment où le pays passe par une étape délicate de son histoire, et où il a besoin plus que jamais d’hommes comme lui». Interrogé sur le souvenir qu’il gardera du président Hélou, Auguste Bakhos, ancien député du Metn, l’a décrit ainsi : «C’est un homme qui donnait sans compter. À l’époque où il a été élu président de la République, j’étais un président de conseil municipal au Metn et je représentais les municipalités de cette région. Chacun des projets que nous lui soumettions retenait toute son attention. De même, j’étais, 18 ans durant, président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice. Nous le consultions pour tous les projets de loi qui requéraient une étude en profondeur et une grande expérience».
Au cours d’une cérémonie émouvante le président Charles Hélou, décédé dimanche d’un arrêt cardiaque à l’hôpital al-Arz à l’âge de 87 ans, est rentré hier chez lui pour la dernière fois... Peu après 15 heures, le cortège mortuaire transportant le cercueil de l’ancien président de la République est arrivé à la rue Kaslik où se trouve sa demeure. Une grande...