La galette des rois -

Le même jour, en page locale, deux paires d’informations qui se font face : - D’abord, on apprend que le PSP n’est pas content de la nomination d’un proche de M. Nabih Berry, M. Ibrahim Kobeyssi, à la tête de l’Université libanaise. Parallèlement, M. Nasser Kandil, devenu député berriyiste sur une liste haririenne, est remplacé à la présidence du Conseil national de l’audiovisuel par un autre valeureux journaliste, également consensuel, M. Abdel Hadi Mahfouz. - Ensuite, on apprend que le problème des taxis libanais en Syrie aurait dû être réglé, il y a six mois déjà. Pour peu que le pouvoir local se fût occupé de concrétiser un accord circonstanciel conclu alors avec Damas. Parallèlement, un richissime homme d’affaires libanais, M. Hassan Hijazi, se trouve écroué en Côte d’Ivoire. Pays dont le gouvernement, en manque de fonds, cherche à soutirer à cet émigré quelque 150 millions de dollars au titre de redressement fiscal. L’avocat ivoirien de l’intéressé n’hésite pas à parler de chantage. Mais évite, charitablement, de s’étonner de la placidité diplomatique des autorités de Beyrouth qui n’ont pas un seul instant pensé à voler au secours de leur infortuné, trop fortuné, ressortissant. En somme, et comme toujours, nos rois veulent bien se partager le gâteau ou la galette, mais pas la responsabilité. C’est ce qui s’appelle avoir un sens aigu de la solidarité.