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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - Plainte libanaise à l’Onu après la mort d’un militant d’Amal à la frontière - Un civil blessé par des balles tirées - à partir du Liban, accuse Israël

Un civil israélien a été sérieusement blessé hier en Galilée occidentale par des balles tirées à partir du Liban, a-t-on indiqué de source militaire israélienne. Cet incident survient à la suite d’un week-end tendu à la frontière libano-israélienne. Samedi, un Libanais avait été tué à la porte de Fatmé par des tirs israéliens, ce qui a entraîné une protestation de Beyrouth auprès des Nations unies. Le civil israélien, qui travaillait à l’édification d’un ouvrage de fortification d’une position militaire dans le secteur de la ville de Shlomi, non loin de la frontière, a apparemment été pris pour cible par un tireur d’élite au Liban, a précisé la source militaire israélienne, citée par l’AFP. Atteint au ventre, il a été évacué vers l’hôpital de Nahariya, où ses blessures ont été qualifiées de «sérieuses». Auparavant, Radio-Israël avait indiqué que les autorités israéliennes cherchaient à déterminer si l’ouvrier n’avait pas été victime d’un coup de feu tiré accidentellement par un soldat israélien. Cet incident est le premier au cours duquel un Israélien est blessé par des balles tirées à partir du Liban depuis que l’armée israélienne s’est unilatéralement retirée du Liban-Sud en mai dernier. Samedi, un civil libanais, Hilal Ahmad Hajj, 21 ans, militant du mouvement Amal, a été tué par des tirs de l’armée israélienne à la frontière. La victime jetait avec un groupe d’amis, à la hauteur de la porte-frontière de Fatmé, des pierres sur la guérite du poste israélien, de l’autre côté de la frontière, lorsque la sentinelle a tiré une rafale de son fusil-mitrailleur, selon la police libanaise. À Jérusalem, l’armée israélienne a affirmé, dans un communiqué, avoir tiré sur un civil libanais qui «tentait de traverser la frontière israélo-libanaise, au niveau de la porte de Fatmé, à l’aide d’une échelle». Elle a également réclamé le déploiement rapide de troupes libanaises dans le secteur pour empêcher «des actes de sabotage et de violation de la frontière». Un porte-parole de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a déclaré qu’une patrouille onusienne avait enquêté sur l’incident et conclu que la victime avait été abattue alors qu’elle tentait de franchir une barrière de fils barbelés du côté libanais. Le jeune homme a été atteint d’une balle à la tête et a été transporté par ses camarades à l’hôpital où son décès a été constaté, selon la police qui cite des témoins de la scène. Quatre civils libanais, dont un enfant de 5 ans, avaient été blessés jeudi dernier à un autre point de la frontière. L’armée israélienne tire régulièrement en direction des groupes qui se rassemblent chaque jour en plusieurs endroits de la frontière, transformée en lieu de pèlerinage depuis le retrait israélien. Les militaires israéliens ont reçu l’autorisation de leur commandement de riposter à balles réelles contre les manifestants, s’ils s’estiment en danger. Au moins onze civils ont été tués, des Libanais mais aussi des ressortissants arabes, dont des Palestiniens, et plus de 40 autres blessés par des soldats israéliens au cours des sept derniers mois. Après l’incident de samedi, le chef de l’État Émile Lahoud a ordonné au ministère des Affaires étrangères de porter plainte contre Israël auprès du secrétariat général de l’Onu. Dans un communiqué, la présidence s’est élevée contre ce «meurtre délibéré», rappelant qu’il intervenait 48 heures après des tirs qui ont blessé quatre Libanais et «les violations quasi-quotidiennes» de l’espace aérien par l’aviation israélienne. Par ailleurs, un porte-parole militaire israélien a démenti que l’armée ait tiré samedi matin trois obus sur le sud du Liban à partir des fermes de Chebaa qu’elle occupe depuis 1967. «L’armée israélienne n’a pas tiré sur le Liban-Sud», a déclaré le porte parole à l’AFP. «Il n’y a pas eu du tout de tirs dans ce secteur», a-t-il affirmé. Selon la police libanaise, trois obus israéliens, tirés à partir d’un centre d’observation érigé sur le flanc ouest du mont Hermon, ont explosé dans une région montagneuse inhabitée située à deux kilomètres de la frontière libanaise. Aucune victime n’est à déplorer, a-t-on ajouté de même source. Dimanche, près de 150 lycéennes iraniennes ont lancé des pierres en direction d’Israël, à partir de la porte-frontière de Fatmé. Les lycéennes, âgées de 10 à 18 ans, ont crié des slogans anti-israéliens et jeté des pierres, en brandissant des photos du fondateur de la République islamique d’Iran, l’imam Khomeiny, et du guide de la République, l’ayatollah Ali Khamenei. Leur visite du sud du Liban devait aussi inclure la prison de Khiam, gérée pendant l’occupation israélienne de la région par l’ex-Armée du Liban-Sud, selon l’une des organisatrices du voyage.
Un civil israélien a été sérieusement blessé hier en Galilée occidentale par des balles tirées à partir du Liban, a-t-on indiqué de source militaire israélienne. Cet incident survient à la suite d’un week-end tendu à la frontière libano-israélienne. Samedi, un Libanais avait été tué à la porte de Fatmé par des tirs israéliens, ce qui a entraîné une protestation...