GOUVERNEMENT - Le Premier ministre invité de l'Usek Hoss pour un renouveau des pratiques démocratiques

Un débat ouvert sur la conjoncture présente dans le pays a eu lieu samedi soir à l’Université Saint-Esprit de Kaslik (Usek) entre le Premier ministre Sélim Hoss et plusieurs personnalités et notables de la région du Kesrouan, à l’initiative du supérieur de l’Ordre des moines maronites, le père Athanasios Jalkh, et du recteur de l’Usek, le père Youssef Mouannès. Au début de la rencontre, le père Mouannès a évoqué ce qu’il a qualifié de «soucis nationaux». Il a réclamé à ce propos «le respect des libertés publiques, le retour des déplacés et une application non sélective des lois, de la Constitution et de l’accord de Taëf». M. Hoss a mis l’accent, quant à lui, sur les objectifs prioritaires du gouvernement, soulignant que l’option stratégique du pouvoir au stade actuel est l’édification d’un État de droit. «L’un des objectifs fondamentaux que nous devons atteindre, a-t-il déclaré, est de développer les pratiques démocratiques. Cela peut être réalisé par le biais de la réforme politique, laquelle nécessite une loi électorale équitable susceptible d’assurer une juste représentation populaire». M. Hoss a souligné dans ce cadre que «l’abolition du confessionnalisme ne signifie nullement l’abolition des communautés ou de la religion, mais plutôt la suppression des zizanies confessionnelles». M. Hoss a, par ailleurs, réaffirmé la solidité des liens d’amitié avec la France, affirmant que le gouvernement avait pris soin de ne pas tomber dans le piège de ceux qui souhaitaient semer la discorde entre la France et le Liban.