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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

ÉMIGRÉS - Une délégation du camp d'été de Broummana au Grand Sérail Proche-Orient: Le Liban n'est pas optimiste, dit Hoss

«Le Liban est engagé dans le processus de paix, mais il n’est pas très optimiste à cet égard étant donné ses expériences passées avec Israël». C’est en ces termes que le Premier ministre Sélim Hoss a répondu hier à l’un des jeunes émigrés qui participent au camp d’été organisé à Broummana par le ministère des Émigrés. Des jeunes filles et garçons venant de 27 pays différents ont été reçus au Grand Sérail par le chef du gouvernement qui s’est prêté à tous genres de questions. Interrogé sur les raisons qui empêchent la réalisation d’une paix avec l’État hébreu, M. Hoss a déclaré : «Nous espérons cette fois-ci aboutir à une paix, mais nous ne sommes pas très optimistes vu l’entêtement dont Israël a fait preuve jusqu’à présent». Il a estimé dans ce contexte que «les dernières déclarations du Premier ministre israélien Ehud Barak ne sont pas très encourageantes». M. Hoss a rappelé qu’après sa visite au président américain Bill Clinton, le responsable israélien avait affirmé que les réfugiés palestiniens devaient rester dans leur pays d’accueil et qu’il ne saurait être question d’un retour chez eux. «Or nous ne pouvons en aucun cas accepter une implantation des Palestiniens au Liban», a ajouté M. Hoss. En réponse à une question concernant l’octroi de la nationalité libanaise aux émigrés, le chef du gouvernement a indiqué que le Conseil des ministres prévoyait d’intégrer au nouveau projet de loi sur les naturalisations un article permettant aux émigrés d’obtenir la nationalité avant de rentrer au Liban. Interrogé d’autre part sur les facilités qu’offrait le gouvernement aux émigrés qui désirent investir dans leur mère-patrie, M. Hoss a notamment répondu : «Dans les quelques mois à venir, un congrès sera organisé à Beyrouth en vue de sonder les intentions d’investissement des hommes d’affaires de la diaspora et de nous entendre avec eux sur un projet commun». À la question de savoir quelles étaient les démarches que les autorités libanaises préconisaient en vue d’accélérer le retrait des forces israéliennes du Liban, le Premier ministre a insisté sur l’application de la résolution 425 «que nous ne sommes nullement disposés à négocier», a-t-il précisé. La présence syrienne Sur les raisons du maintien de la présence syrienne au Liban, M. Hoss a en outre déclaré : «L’armée syrienne est présente au Liban conformément à une décision du gouvernement libanais prise il y a plus de vingt ans et entérinée par un sommet arabe. À l’époque, le président de la République libanaise avait demandé du sommet la constitution d’une force arabe mixte pour rétablir la sécurité sur le territoire libanais». Et de poursuivre : «Mais petit à petit, les différents pays arabes qui ont participé à la composition de cette force ont retiré leurs unités du Liban. Sont donc restées les forces syriennes qui se trouvent au Liban par décision du gouvernement libanais». M. Hoss a conclu à ce sujet : «Tant que nous avons besoin de cette force, nous réclamerons son maintien dans le pays. Le jour où elle ne sera plus nécessaire, nous conviendrons de son retrait avec le gouvernement syrien». À l’issue de la séance des questions-réponses, la délégation brésilienne a fait un don au président Hoss en guise de contribution à la reconstruction de l’infrastructure détruite par les derniers raids israéliens. À Beiteddine De son côté, devant une délégation d’émigrés libanais venus d’Argentine, le président de la République, le général Émile Lahoud, a déclaré à sa sortie du palais de Beiteddine : «On reconnaît ses amis dans les moments difficiles, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de ses parents». Il a ajouté dans ce cadre : «Nous vous remercions parce que vous êtes venus malgré l’agression israélienne perpétrée il y a trois semaines contre le Liban». «Nous apprécions énormément votre geste et vous assurons que le Liban ne mourra pas», a-t-il dit avant de poursuivre : «Vous êtes chez vous dans ce pays. J’avoue ainsi que nous avons des devoirs envers vous que nous avons négligés dans le passé. Mais des comités sont en train d’être formés actuellement pour examiner les moyens de renforcer les Libanais de la diaspora». Berry : « La bataille vient de commencer » S’adressant aux jeunes émigrés libanais qu’il a reçus à Aïn el-Tiné, le président de la Chambre a mis l’accent sur l’importance des efforts menés actuellement en vue d’une reprise des négociations de paix : «On dit qu’une page nouvelle pour la paix s’ouvre. Ce ne sera pas facile comme certains le pensent. Au contraire, je crois que la grande bataille vient de commencer et que des pressions énormes seront exercées sur le Liban et la Syrie. Notre devoir est de vaincre pour le Liban et d’instituer des forces de pression dans chaque pays du monde» dans la perspective de la paix à venir. M. Berry a ensuite insisté sur l’importance de la contribution des émigrés à la reconstruction du Liban. Il a souligné les efforts fournis par le gouvernement pour rationaliser les dépenses et réduire le déficit budgétaire tout en mettant l’accent sur les projets qui doivent être, dans le même temps, exécutés. «Pourquoi devons-nous opter pour l’endettement alors que nous avons un trésor inestimable : les émigrés ?», s’est-il exclamé, jugeant nécessaire d’orienter les Libanais de la diaspora vers le Liban pour qu’ils puissent y établir des projets économiques.
«Le Liban est engagé dans le processus de paix, mais il n’est pas très optimiste à cet égard étant donné ses expériences passées avec Israël». C’est en ces termes que le Premier ministre Sélim Hoss a répondu hier à l’un des jeunes émigrés qui participent au camp d’été organisé à Broummana par le ministère des Émigrés. Des jeunes filles et garçons venant de 27 pays...