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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

POLÉMIQUE Le conseil municipal de Beyrouth répond à Murr

Répondant aux accusations portées mardi dernier par le ministre de l’Intérieur et des Affaires rurales et municipales, M. Michel Murr, contre les membres de la municipalité de Beyrouth, le conseil municipal a rétorqué hier dans un communiqué non moins virulent sur les différents points qui avaient été soulevés par le ministre Murr. Ce dernier avait, rappelons-le, justifié son refus d’avaliser certaines décisions relatives à la municipalité de Beyrouth par le fait que certaines demandes formulées par cette dernière ne pouvaient être approuvées. Parmi ces revendications, la couverture des dépenses de voyage des membres du conseil municipal, ainsi que le droit de louer et d’exploiter les biens-fonds marins, ce qui, de l’avis de M. Murr est inadmissible, «puisqu’ils sont la propriété de l’État», avait-il affirmé. Quant à la décision prise par la municipalité de Beyrouth d’annuler les prérogatives du Conseil des grands projets de Beyrouth en chargeant à la place des consultants privés, elle fut également critiquée par le ministre Murr, «car il est impensable de payer les services de sociétés qui travaillent de manière ambiguë», a-t-il dit. Sur ce dernier point, le conseil municipal répond en affirmant que sa décision est justifiée par le fait que les projets exécutés par le Conseil des Grands projets de Beyrouth ne sont pas soumis au contrôle du conseil municipal, d’où la volonté de ce dernier de reprendre l’initiative, a affirmé le communiqué. Quant à la question de la protection et de la gestion des biens-fonds marins, «elle vise à interdire les irrégularités commises de toutes parts, ainsi qu’à la sauvegarde de l’environnement et de la côte qui longe la ville», poursuit le communiqué. Pour ce qui concerne des dépenses de voyage effectuées par les membres du conseil, elles s’élèvent à 26 millions de LL pour les sept derniers mois, a précisé le texte du communiqué, alors que le ministre Murr avait avancé le chiffre de 200 millions. Autre point de litige, la définition du rôle du ministre de l’Intérieur et des Affaires rurales et municipales, qui, selon l’article 56 de la loi des municipalités, jouit d’un pouvoir de tutelle sur le conseil municipal. Cette prérogative aurait été «détournée» au service d’un «pouvoir absolu», a encore affirmé le conseil municipal, le ministre Murr ayant soumis toutes les décisions de ce dernier à son approbation. Enfin, pour ce qui concerne la réclamation incessante de la municipalité de ses redevances auprès de la Caisse municipale, qui s’élèvent à 28 milliards de LL, «le conseil municipal ne lésinera sur aucun moyen pour poursuivre ses revendications, comme en témoignent les nombreuses réunions tenues avec les responsables, ainsi que la correspondance abondante adressée aux personnes concernées», a enfin conclu le communiqué.
Répondant aux accusations portées mardi dernier par le ministre de l’Intérieur et des Affaires rurales et municipales, M. Michel Murr, contre les membres de la municipalité de Beyrouth, le conseil municipal a rétorqué hier dans un communiqué non moins virulent sur les différents points qui avaient été soulevés par le ministre Murr. Ce dernier avait, rappelons-le, justifié son refus...