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Actualités - CHRONOLOGIE

Boueiz : Des paris perdants

L’ancien ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, s’est montré sévère pour la politique gouvernementale. Il a affirmé qu’en accordant la confiance au nouveau gouvernement, il a «pris plusieurs paris». Le premier pari, a dit M. Boueiz en substance, est celui de la réforme administrative, mais le cours suivi par les événements a montré qu’on n’est parvenu ni à éliminer le clientélisme ni à trouver les personnes qui concilient les deux qualités de probité et de compétence. Au contraire, a ajouté M. Boueiz, un climat de terreur s’est installé et l’on n’est parvenu qu’à paralyser le travail administratif, ce qui a paralysé par une réaction en chaîne plusieurs secteurs administratifs et économiques. En ce qui concerne la réforme financière et fiscale, M. Boueiz constate que l’on fait face à «une situation exceptionnelle, avec un budget ordinaire». Citant à l’appui de ses dires le cas de la France socialiste, il a critiqué en particulier le relèvement de l’impôt sur la succession, qui décourage les investissements industriels, agricoles ou immobiliers, et incite à leur liquidation. La lutte contre la corruption a été un quatrième pari perdant, selon M. Boueiz, qui a critiqué les ingérences de la politique dans le domaine judiciaire, qui est manipulé et mis au service des objectifs du pouvoir en place, selon lui. M. Boueiz a noté en particulier qu’une certaine confusion s’est installée entre le pénal et l’administratif et s’est demandé comment on concilie l’indépendance de la magistrature et sa réforme par le pouvoir politique. «Le Liban s’est distingué, de son environnement, par la crédibilité de sa législation et de sa magistrature. Il n’y aurait rien de plus grave que de supprimer cette caractéristique, en impliquant la justice dans le jeu politique». Abordant le pari sur l’édification de l’État des institutions, M. Boueiz a critiqué la création de «bureaux» parallèles à la justice, et tout ce qui est de nature à entraver ou à miner l’action des institutions, à commencer par celle de la Chambre des députés. Enfin, M. Boueiz a critiqué la passivité de la politique étrangère libanaise, en ce moment, affirmant que l’intérêt d’une solidarité et de la coordination avec la Syrie ne contredit pas l’existence de particularités du dossier libanais que le Liban doit se préparer à négocier avec Israël.
L’ancien ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, s’est montré sévère pour la politique gouvernementale. Il a affirmé qu’en accordant la confiance au nouveau gouvernement, il a «pris plusieurs paris». Le premier pari, a dit M. Boueiz en substance, est celui de la réforme administrative, mais le cours suivi par les événements a montré qu’on n’est parvenu ni à...