REPORTAGE Un supplément de 18 pages sur le Liban dans " Jeune Afrique"

L’hebdomadaire français Jeune Afrique publie dans sa dernière édition datée 29 juin - 5 juillet un supplément spécial de 18 pages sur le Liban. Ayant pour thème “Le Liban retrouvé”, ce supplément évoque les principaux volets politiques et économiques de la conjoncture présente dans le pays, notamment sous l’angle de l’entreprise de redressement et d’assainissement enclenchée sous l’impulsion du nouveau régime. Tout en reconnaissant que le Liban a connu après l’arrêt des combats en 1990 une relance économique rapide «grâce notamment à l’activisme du Premier ministre Rafic Hariri», Dominique Mataillet souligne dans l’éditorial du supplément que l’heure est aujourd’hui «à l’assainissement d’un système que l’affairisme avait rendu inopérant». L’éditorialiste observe dans ce cadre que «la nouvelle donne israélienne laisse à penser qu’un accord entre Syriens et Israéliens pourrait rapidement se concrétiser, ouvrant la voie à une normalisation des relations entre Beyrouth et Tel-Aviv». L’analyste politique Paul-Marie de La Gorce estime sur ce plan que «l’impitoyable expérience des années passées a suffi à montrer que le Liban ne peut ignorer ses voisins, ignorer leurs conflits, se tenir à l’écart des grands changements du monde ou oublier qu’il est partie intégrante d’une région qui est l’épicentre des grandes secousses du monde arabe et musulman». M. de La Gorce se livre sur ce plan à une fine analyse des rapports complexes et souvent tendus des fractions libanaises, chrétienne et musulmane, avec la Syrie. Les articles consacrés à la conjoncture économique et financière relèvent, par ailleurs, que «le rêve de constituer un paradis fiscal s’éloigne» et que «la réduction du déficit budgétaire est d’autant plus délicate que la croissance s’est nettement ralentie depuis quelques mois». Le supplément souligne, en outre, que le projet de reconstruction du centre-ville de Beyrouth constitue «le plus vaste chantier du monde», l’un des objectifs recherché à ce propos étant de transformer les rues Foch et Allenby en un vaste centre d’affaires.