CONFÉRENCE " La démocratie au Liban"

À l’invitation du “Conseil de la pensée”, le président du Centre libanais d’études juridiques et économiques (CLEJE) Ibrahim Kanaan a donné, à l’auditorium du collège de la Sagesse de Jdeidé, une conférence placée sur “la démocratie au Liban”. Me Kanaan a affirmé que l’entente nationale prônée par l’accord de Taëf ne verra le jour qu’au sein d’une atmosphère démocratique et d’une reconnaissance mutuelle des différentes composantes de la société libanaise. Il a ajouté que cette atmosphère démocratique ainsi que la réforme politique espérée ne seront que la résultante d’une loi électorale équitable et de l’existence des conditions susceptibles d’assurer le bon déroulement du scrutin. «La neutralité du pouvoir est essentielle et ne peut être assurée que par un gouvernement dont aucun des membres ne serait candidat aux prochaines législatives», a-t-il estimé. Commentant la dialectique de «la fusion nationale» et de la représentativité, le président du CLEJE a opté «pour des circonscriptions restreintes, surtout en l’absence de partis politiques qui peuvent se concurrencer au niveau national, et en l’occurrence d’un statu quo sensible au confessionnalisme». Sur la participation des émigrés et les problèmes qu’elle pose, Me Kanaan a invité les Libanais à «organiser une vaste campagne réclamant un droit de vote pour les émigrés».