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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

ÉGLISE - Jubilé d'argent aujourd'hui Le Cemo confronté à une baisse de ses moyens financiers

Le Conseil d’Églises du Moyen-Orient (Cemo) a poursuivi hier ses travaux à Fatqa, couvent Notre-Dame du Mont, par l’examen d’un certain nombre de rapports d’activités et de documents de travail. Il célébrera aujourd’hui le 25e anniversaire de sa création par une messe, qui sera célébrée par le patriarche maronite, dont l’homélie très attendue, devrait normalement porter sur la présence chrétienne au Moyen-Orient, ses racines et les conditions de sa pérennité. La réunion de l’assemblée générale du Cemo revêt cette année un double aspect, statutaire et solennel. Dans le domaine statutaire, l’on s’attend à une réélection d’office du secrétaire général en exercice, le révérend Riad Jarjour. L’élection du comité exécutif, au sein duquel sont représentées les quatre familles d’Églises au M-O, ne devrait pas réserver de surprises non plus, les choses se faisant de façon consensuelle. Là où l’assemblée actuelle se distingue des six précédentes, c’est semble-t-il d’abord sur le plan factuel. Selon des sources proches du comité exécutif, pour des raisons aussi bien externes qu’internes, le Cemo commence à disposer de moins de moyens que d’habitude. Financé à 95 % par le Conseil mondial des Églises, dont il est le relais dans la région, le Cemo a vu son budget annuel diminuer progressivement à partir de 1994. Au niveau des dépenses de fonctionnement, son prochain budget se situerait autour de 1,3 million de dollars. C’est environ 30 % de moins qu’en 1994. Toutefois, le Liban dispose d’un budget spécial, au titre de l’aide d’urgence, de la réhabilitation et de la reconstruction, d’un montant de 1,5 million de dollars environ. Selon la source citée, cette baisse des dons s’explique par une certaine «lassitude» à l’égard du Liban et par la multiplication des situations d’urgence, dont le Kosovo. Mais la baisse des sources de financement a ceci de bon qu’elle va pousser le Cemo à mieux gérer son budget et à compter aussi sur des fonds locaux, puisés auprès des Églises qui font partie du conseil. La perception d’un Conseil simple canal de transmission de ressources devra également être révisée, ainsi que le type de rapport que cette dépendance crée. L’assemblée se distingue en outre cette année par une évolution de fond vers un nouveau type d’œcuménisme. Confronté à des problèmes aussi graves que l’émigration des chrétiens ou la question de la liberté religieuse dans certains pays, le Cemo est acculé à faire des choix, à distinguer le nécessaire du superflu et à unifier sur l’essentiel des églises aux centres d’intérêts disparates, parfois même futiles au regard du péril qui menace. Le Cemo doit donc dégager plus nettement les domaines ou la collaboration œcuménique est non seulement nécessaire, mais vitale. Parallèlement, concluent des observateurs, le Cemo doit, en conjonction avec d’autres organismes ecclésiaux, s’efforcer de donner à la dimension verticale de la relation au Christ une aussi grande importance qu’il donne à la dimension horizontale. Seule une approche équilibrée de ce type serait de nature à juguler les tensions identitaires et communautaires dont on note la résurgence ces dernières années et qui ralentissent considérablement la marche vers l’unité, raison d’être du Cemo.
Le Conseil d’Églises du Moyen-Orient (Cemo) a poursuivi hier ses travaux à Fatqa, couvent Notre-Dame du Mont, par l’examen d’un certain nombre de rapports d’activités et de documents de travail. Il célébrera aujourd’hui le 25e anniversaire de sa création par une messe, qui sera célébrée par le patriarche maronite, dont l’homélie très attendue, devrait normalement...