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Actualités - CHRONOLOGIE

JUSTICE - Détournements de fonds et restaurations d'habitations aux frais de la DGA Objets de fouilles : le dossier transmis au procureur Takieddine

L’enquête sur les malversations au sein de la Direction générale des antiquités fait son chemin conformément aux procédures. Hier, l’avocat général du parquet financier a transmis son rapport sur l’affaire au procureur du même parquet, Ahmed Takieddine. Ce dernier s’est aussitôt prévalu de la teneur de ce rapport pour porter plainte auprès du premier juge d’instruction de Beyrouth, Saïd Mirza, contre l’ancien directeur de la DGA, Camille Asmar, et cinq fonctionnaires de ce département : Antoine Ojeil, affecté à la citadelle de Jbeil (à la retraite depuis trois ans), Mohammed Toufic Rifaï, chef du département des fouilles dans la Békaa et au Liban-Sud, Jean Samaha, Toufic Youssef Saliba et Joseph Samaha. Ces personnes sont accusées d’avoir détourné des fonds publics au moyen de factures fictives ou falsifiées et le parquet requiert contre elles des peines pouvant aller jusqu’aux travaux forcés en vertu des articles 357, 359 et 360 du code pénal. Mais nous n’en sommes pas encore là. C’est le juge d’instruction Raymond Oueidat qui devrait entamer mardi prochain l’instruction de l’affaire par l’audition des accusés mis en garde à vue. Des sources judiciaires, citées par les agences locales, indiquent notamment que, mis à part les détournements de fonds, les fonctionnaires susmentionnés auraient versé des salaires fictifs et restauré un certain nombre de villas et d’habitations aux frais de la Direction générale des antiquités. Les mêmes sources précisent dans ce cadre qu’un montant de cinq millions de dollars octroyé à la DGA par des instances et des organisations internationales aurait ainsi été détourné. Il y a une deuxième partie au dossier des dilapidations. Elle concerne trois percepteurs rattachés à la municipalité de Jbeil. Ces derniers auraient reconnu avoir encaissé des pourboires à l’entrée de la citadelle. Cette affaire est traitée par le parquet du Mont-Liban. Les objets volés Reste la troisième et dernière partie par où tout a commencé : celle des objets de fouilles volés et appartenant à l’État. De sources judiciaires, on apprend à ce sujet que 15 000 pièces ont été déjà saisies. Le directeur de la DGA p.i., M. Chaker Ghodban, a été chargé de les cataloguer. Dans une première étape, les antiquités libanaises et syriennes seront entreposées dans les locaux du Musée. Puis, les objets syriens seront restitués à Damas conformément aux lois en vigueur dans ce domaine. Par ailleurs, l’avocat général du parquet financier Khaled Hammoud a demandé aux services de sécurité concernés de mener une enquête sur tous les travaux de fouilles entrepris dans toutes les régions du pays, et sur la contrebande d’objets archéologiques qui auraient été subtilisés par Israël lors de son invasion en 1982. Selon les sources précitées, certaines milices seraient impliquées dans le trafic des antiquités, sans compter les gangs et nombreux individus qui auraient profité de l’état de guerre dans lequel se trouvait le pays pour se livrer à la contrebande.
L’enquête sur les malversations au sein de la Direction générale des antiquités fait son chemin conformément aux procédures. Hier, l’avocat général du parquet financier a transmis son rapport sur l’affaire au procureur du même parquet, Ahmed Takieddine. Ce dernier s’est aussitôt prévalu de la teneur de ce rapport pour porter plainte auprès du premier juge d’instruction de...