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Actualités - CHRONOLOGIE

LOI ELECTORALE - Le confessionnalisme " ne sera pas aboli par décret" L'âge de vote à 18 ans , préconise Hoss

Le chef du gouvernement Sélim Hoss a annoncé hier qu’il était favorable à l’abaissement de l’âge du vote de 21 à 18 ans et estimé que le confessionnalisme politique «ne saurait être aboli par décret». Il a par ailleurs réaffirmé la position de son gouvernement au sujet du Liban-Sud et du processus de paix au Proche-Orient et enfin démenti que les autorités projettent d’annuler l’équivalence entre les baccalauréats français et libanais. M. Hoss a évoqué ces divers thèmes devant une délégation d’élèves du Grand Lycée franco-libanais, qu’il a reçue au Sérail. Interrogé par les élèves sur l’âge du vote, fixé à 21 ans, M. Hoss a indiqué que l’orientation actuelle était d’abaisser cet âge à 18 ans et qu’une proposition d’amendement de la Constitution à cette fin était actuellement à l’étude. Il a ajouté qu’il était personnellement favorable à une telle mesure. Plus généralement, il a expliqué, au sujet de la loi électorale, que le gouvernement avait l’intention de prendre connaissance de toutes les opinions à ce sujet afin que le texte qui sera adopté soit «national et global». Il a en outre souhaité que le projet de loi qui sera soumis au Parlement soit voté par ce dernier à une date «pas très éloignée», afin que le texte puisse s’appliquer lors du scrutin législatif de l’année prochaine. Évoquant le système confessionnel, le Premier ministre a indiqué que son abolition «ne saurait se faire par décret, mais devrait être le fruit d’un long processus qui commence par la création du comité national pour l’abolition du confessionnalisme politique, prévue par la Constitution». À un élève qui lui a demandé quelles étaient les chances de voir un jour le pays laïcisé, M. Hoss a éludé la question en se contentant de répondre que la liberté religieuse était prévue par la Constitution, et en répétant que le confessionnalisme devra être «dépassé par étapes». Au sujet de la crise économique, le chef du gouvernement a indiqué qu’elle était due à trois causes principales : la première étant les conséquences de la guerre et les pertes structurelles qui en ont résulté, ensuite le déficit budgétaire qui a gonflé l’endettement de l’État et enfin l’interdépendance du Liban avec les économies des autres pays arabes et notamment des pays du Golfe, dont la chute des revenus pétroliers a eu des répercussions négatives sur le Liban. Rappelant les grandes lignes de sa politique économique, M. Hoss a indiqué que de «grands efforts» sont actuellement déployés pour reconstruire l’industrie touristique du pays. Au sujet du Liban-Sud, le Premier ministre a déclaré, en réponse à un élève qui s’interrogeait sur les raisons pour lesquelles le Liban était toujours «le seul à payer le prix» : «Une partie de notre territoire est occupée mais nous n’attendons pas la paix pour chercher à obtenir le retrait d’Israël. L’occupation nous donne le droit à la résistance et nous disposons d’une résistance efficace. Quant à la résolution 425 du Conseil de sécurité des Nations unies, nous la distinguons du processus de paix, parce que le retrait d’Israël en vertu de cette résolution n’est pas lié à la paix». M. Hoss a d’autre part défendu l’engagement en faveur de l’unité des volets libanais et syrien. «Cette unité est dans l’intérêt du Liban qui rejette les solutions séparées (avec Israël). Nous sommes plus forts dans la négociation avec Israël à travers cette unité des volets avec la Syrie et nous espérons que le jour viendra où la paix globale et juste pourra être conclue», a-t-il dit. Enfin, M. Hoss a démenti que le gouvernement ait l’intention d’abolir l’équivalence entre les baccalauréats français et libanais, tout en soulignant que les «méthodes pédagogiques sont toujours soumises à des révisions afin qu’elles soient actualisées». Sur un autre plan, M. Hoss s’est entretenu avec le ministre du Tourisme Arthur Nazarian du programme établi par le ministère pour les activités touristiques de l’été prochain.
Le chef du gouvernement Sélim Hoss a annoncé hier qu’il était favorable à l’abaissement de l’âge du vote de 21 à 18 ans et estimé que le confessionnalisme politique «ne saurait être aboli par décret». Il a par ailleurs réaffirmé la position de son gouvernement au sujet du Liban-Sud et du processus de paix au Proche-Orient et enfin démenti que les autorités projettent...