Justice Quatre mises en examen dans l'enquête sur les antiquités

La valse des milliards perdus et retrouvés se poursuit. Dans ce cadre, les investigations menées au sujet du vol d’antiquités ont mis les enquêteurs sur une piste de détournement de fonds à la DGA. Hier, on a appris officieusement, de sources judiciaires, que les fonds dilapidés s’élèvent à près de cinq milliards de livres. Dans le cadre de l’enquête en cours, M. Camille Asmar, ancien directeur général des Antiquités, a été placé en garde à vue, en même temps que trois autres fonctionnaires de la DGA. Avec la mise en examen de M. Asmar et des trois autres personnes, l’enquête préliminaire dans ce dossier s’achève. Le problème est qu’on ignore si M. Asmar, qui avait été relevé de ses fonctions lors de la première vague de mise à pied des fonctionnaires, est soupçonné d’implication directe dans l’affaire de corruption ou de négligence ayant entraîné des malversations. La différence entre les deux est grande, d’où la nécessité de faire toute la lumière rapidement sur cette affaire. Quoi qu’il en soit, ce rebondissement n’a pas éclipsé une autre affaire de dilapidation de fonds, découverte au niveau de l’achat de gaz sous l’ancien régime. Le ministère du Pétrole payait plus qu’aujourd’hui les frais de transport, de stockage et de remplissage de gaz. La différence est de 40 à 50 dollars par tonne, selon des sources judiciaires qui se sont toutefois abstenues de préciser le montant des sommes que le Trésor a dû ainsi débourser. L’enquête porte actuellement sur le point de savoir qui a réalisé des bénéfices au détriment du Trésor. L’ancien ministre du Pétrole, M. Chahé Barsoumian, a été entendu à titre de témoin dans cette affaire. Détenu à la prison de Roumieh, il a été conduit à 9h au Palais de justice, dans une voiture civile escortée d’une autre voiture. Il n’avait pas de menottes aux poignets. L’audience a duré sept heures.