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Actualités - CHRONOLOGIE

Yougoslavie - Washington prudent, Londres exprime des réserves Belgrade accepte une présence civile de l'Onu au Kosovo

Slobodan Milosevic a accepté hier le principe d’une présence «civile et non militaire» de l’Onu au Kosovo avec la participation de la Russie et la reprise des négociations sur l’autonomie. L’information, donnée par le médiateur russe Viktor Tchernomyrdine, constitue certes un premier tournant diplomatique de la guerre de Yougoslavie, mais risque d’être jugée insuffisante par les Occidentaux qui s’en tiennent aux termes du projet d’accord de Rambouillet, prévoyant une présence militaire au Kosovo. Le représentant spécial du président russe pour la Yougoslavie a déclaré avant de repartir pour Moscou avoir adopté avec M. Milosevic, un «document commun» prévoyant plusieurs points pour un règlement de la crise. Celui-ci prévoit notamment «une présence internationale au Kosovo sous l’égide de l’Onu et avec la participation de la Russie», la reprise des négociations «sur les modalités politiques de la future autonomie» du Kosovo, le «retour dans la sécurité des réfugiés» ainsi que «la réduction des forces militaires et policières yougoslaves au Kosovo, qui s’accompagnerait du retrait des forces de l’Otan groupées aux frontières de la Yougoslavie». Le texte prévoit également une aide humanitaire à la Yougoslavie et une aide internationale à la reconstruction de l’économie yougoslave. Premier à réagir, le président américain Bill Clinton a prudemment qualifié de «premier pas» l’acceptation par Slobodan Milosevic du principe d’une présence étrangère au Kosovo sous l’égide de l’Onu. À Londres toutefois, le gouvernement britannique a réagi avec une extrême réserve, un porte-parole de Downing Street déclarant qu’on «est encore très loin» de ce qu’exigent les Alliés.
Slobodan Milosevic a accepté hier le principe d’une présence «civile et non militaire» de l’Onu au Kosovo avec la participation de la Russie et la reprise des négociations sur l’autonomie. L’information, donnée par le médiateur russe Viktor Tchernomyrdine, constitue certes un premier tournant diplomatique de la guerre de Yougoslavie, mais risque d’être jugée...