Débats à l'Escwa autour des ressources en eau au Moyen-Orient(photo)

La division des ressources naturelles à l’Escwa (Commission économique et sociale de l’Asie de l’Ouest) tient, depuis hier, sa troisième session à la maison des Nations unies, place Riad el-Solh. Organisée sous le patronage du ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Sleimane Traboulsi, cette session regroupe des responsables appartenant aux treize pays de l’Escwa, des représentants d’agences onusiennes régionales, notamment l’Unesco, la Fao, et l’OMS, ainsi que des conseillers locaux et des universitaires. C’est hier matin que la séance inaugurale s’est tenue en présence du Dr Hazem Béblaoui, secrétaire général de l’Escwa et secrétaire général adjoint des Nations Unies, de M. Omar Toukan, chef de la division de l’énergie, des ressources naturelles et de l’environnement à la Commission, et de M. Traboulsi. Dans son message, le Dr Béblaoui a indiqué que «la région aride et semi-aride des pays de l’Escwa souffre naturellement d’un manque d’eau». «Il faut reconnaître aussi qu’il existe des lacunes au niveau de la gestion et de l’utilisation des ressources hydrauliques», a-t-il ajouté. Le secrétaire général adjoint des Nations unies a évoqué brièvement les efforts des pays arabes pour faire face à la pénurie d’eau. «Cependant, a-t-il poursuivi, la demande en eau a poussé les pays de la zone à exploiter les ressources de la nappe phréatique de façon désordonnée, ce qui a mené à la baisse du niveau de l’eau souterraine et à la détérioration de sa qualité». Il a énuméré les projets réalisés pour faire face à la pénurie de l’eau dans la région, notamment le dessalement de l’eau de mer et le traitement des eaux usées en vue de les réutiliser. Le Dr Béblaoui a indiqué qu’au cours de la session, «le secrétariat général de l’Escwa présentera des documents de travail évaluant les ressources en eau dans la région ainsi que la manière de les développer (dessalement de l’eau de la mer et réutilisation des eaux usées)». Et de souligner en conclusion «l’importance de la coopération régionale dans ce domaine». Le ministre des Ressources électriques et hydrauliques s’est penché pour sa part sur les précipitations de cette année au Liban. «Depuis 1933, le pays n’a pas connu une telle sécheresse», a-t-il dit. Il a également évoqué la sécheresse qui touche les pays de l’Escwa. «Une zone aride qui connaît en moyenne quatre-vingts jours de pluie», a-t-il indiqué. Il a ensuite rendu hommage «aux efforts déployés par les experts qui œuvrent pour un avenir meilleur». Au cours de la session qui se poursuivra jusqu’à vendredi, experts et délégués régionaux traiteront divers sujets, notamment les avoirs en eau de la zone de l’Escwa, la qualité et la quantité des ressources hydrauliques, le rôle des organisations onusiennes dans la coopération régionale et la gestion des eaux souterraines. La situation de quelques pays arabes sera également présentée. À partir d’aujourd’hui, des réunions d’experts régionaux en ressources hydrauliques se tiendront parallèlement à la session.