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Actualités - CHRONOLOGIE

Yougoslavie - La force ne fera pas plier Milosévic, affirme Eltsine L'Otan brandit la menace d'un blocus pétrolier

Alors qu’au 26e jour de la guerre, les critiques se multiplient à Londres, Washington et même Paris, sur la stratégie appliquée par l’Alliance atlantique, aucune issue rapide ne semble encore se dessiner pour une solution négociée de la crise entre l’Otan et Belgrade. Un entretien téléphonique de cinquante minutes, qualifié de «constructif», entre les présidents américain et russe, qui ont convenu de rester en «contact étroit», n’a servi, en fait, qu’à mettre en évidence le dialogue de sourds entre Washington et Moscou au sujet notamment du déploiement d’une force internationale dans la zone du conflit. Bien qu’il ait rassuré son homologue américain sur le fait que la Russie ne compte pas intervenir militairement en Yougoslavie, Boris Eltsine a quand même tenté de convaincre Bill Clinton d’arrêter les frappes «car, a-t-il dit, Slobodan Milosevic ne cèdera jamais à la force». Condamnés cependant à aller de l’avant, les Alliés, qui poursuivent leurs bombardements aériens, envisagent désormais d’accroître la pression économique sur Milosevic en coupant Belgrade de ses sources d’approvisionnement en pétrole. La partie serbe ne donne pas pour autant des signes de fléchissement. Après avoir rompu ses relations diplomatiques avec l’Albanie, Belgrade a fermé ses frontières avec ses voisins prenant ainsi en otage des dizaines de milliers d’Albanais qui tentaient de fuir les exactions au Kosovo et qui errent désormais sur les routes au gré des ordres et des plans de l’armée yougoslave qui aurait ainsi constitué entre Podujevo et Pristina un «couloir antihumanitaire» : 150 000 Kosovars déplacés ont été obligés de l’emprunter 48 heures durant, sans pouvoir s’alimenter. Par ailleurs, l’Otan a fait état d’importants mouvements de troupes serbes au Kosovo qui tenteraient de boucler hermétiquement la province et décourager ainsi les velléités d’intervention terrestre de la part des Occidentaux. À ce propos, le porte-parole de l’Alliance atlantique, Jamie Shea, a tenu à réaffirmer qu’une «invasion terrestre» était toujours exclue. Il a toutefois pris le soin de préciser que «si nous arrivons à un moment où elle s’avère nécessaire, je suis persuadé que les pays appartenant à l’Otan seront prêts à la mettre en œuvre».
Alors qu’au 26e jour de la guerre, les critiques se multiplient à Londres, Washington et même Paris, sur la stratégie appliquée par l’Alliance atlantique, aucune issue rapide ne semble encore se dessiner pour une solution négociée de la crise entre l’Otan et Belgrade. Un entretien téléphonique de cinquante minutes, qualifié de «constructif», entre les présidents américain et...