Conseil central maronite - Déjeuner en l'honneur du représentant du Quai d'Orsay Jouanneau réaffirme le soutien de la France au Liban

Le Conseil central maronite a donné hier, à l’hôtel Bristol, un déjeuner en l’honneur de l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau, pour le remercier des services qu’il a rendus au Liban. Étaient présents à ce déjeuner, le ministre des Télécommunications, M. Issam Naaman, représentant le président du Conseil, M. Sélim Hoss, les anciens présidents du Conseil, MM. Rachid Solh et Amine Hafez, Mmes Joyce Amine Gemayel et Nayla René Moawad, les ministres Michel Moussa et Hassan Chalak, Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, représentant le patriarche maronite le cardinal Nasrallah Sfeir, NN.SS. Élias Audeh et Habib Bacha, respectivement archevêques grec-orthodoxe et grec-catholique de la capitale, M. Émile Lahoud, fils du chef de l’État, ainsi que de nombreux députés et personnalités politiques. Dans son mot de circonstance, M. Jouanneau, qui a commencé par remercier M. Raymond Raphaël, président du Conseil central maronite pour son initiative, a parlé de cette institution comme étant «synonyme de générosité et d’ouverture à tous les Libanais», soulignant que le «nombre, la qualité et la diversité de toutes les personnalités présentes» apportent la preuve de ce qu’il a avancé. Citant M. Raphaël qui a parlé de «gratitude à l’égard de France qui, sans relâche, appuie les justes causes de notre cher Liban» M. Jouanneau a affirmé que «le Liban lui-même est une grande cause». Il a poursuivi : «Que défend la France lorsqu’elle apporte au Liban, depuis si longtemps, son amitié fidèle, sa présence et son appui ?» À cette question l’ambassadeur de France a répondu par une série d’affirmations qui forment les constantes de la politique française envers le Liban. La paix «Elle défend la paix. Cette paix à laquelle tous les Libanais aspirent depuis 25 ans, et dont le cadre juridique a été parfaitement fixé par le Conseil de sécurité des Nations unies dans ses différentes résolutions, à commencer par la résolution 425» dit M. Jouanneau. Il a poursuivi : «Elle défend l’intégrité territoriale du Liban, sa souveraineté et son indépendance. Elle défend comme partout dans le monde la démocratie, les droits de l’homme et le respect des libertés». Rappelant toutes les initiatives prises par la France, en faveur du Liban dans les différents domaines, M. Jouanneau s’est étonné qu’on puisse prétendre que «la France s’intéresse moins au Liban». «Comment peut-on insinuer qu’elle prend ses distances ? Comment peut-on parler de “recul français” au Liban ?» s’est-il encore interrogé. Et en guise de réponse M. Joueanneau a rappelé toutes les actions menées au Liban dans les différents domaines. Il a parlé de la coopération en matière culturelle et de «la volonté des Libanais de faire de leur pays le pilier de la francophonie au Proche-Orient». Il a indiqué que «sur le plan économique, le Liban est de loin le pays que la France aide le plus par habitant». M. Jouanneau a annoncé pour la circonstance que l’Agence française de développement ouvrira une délégation à Beyrouth en juin prochain, précisant que «c’est une décision du président Chirac et du premier ministre Lionel Jospin». Citant certains chiffres, M. Jouanneau a indiqué que «4 200 entreprises exportent ou achètent au Liban, faisant de la France le premier marché du Liban hors des pays arabes». M. Raphaël a quant à lui affirmé que «si une partie des Libanais n’est pas francophone, la grande majorité est francophile» indiquant qu’il a voulu, à travers ce déjeuner, «honorer la France et honorer celui qui a tellement œuvré pour que Paris et Beyrouth demeurent des frères jumeaux».