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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du gouvernement appelé à garder la barre en principe Les prochaines législatives changeront totalement le paysage politique, affirme un loyaliste

Selon un ministre influent, d’autant plus crédible qu’il ne risque pas de perdre lui-même sa place en cas de changement de Cabinet, le chef du gouvernement M. Sélim Hoss «ne peut pas être dégommé, car le régime y tient». Dès lors, le statu quo serait maintenu sur le front ministériel jusqu’aux législatives de l’an prochain. Qui changeraient totalement le paysage politique. «M. Rafic Hariri, lance assez peu gentiment ce loyaliste, dont la nouvelle tactique est de faire risette au pouvoir en mettant de l’eau dans son vin, doit cesser de rêver à la récupération de son fauteuil présidentiel». Ce dirigeant insiste : «Le paysage politique va connaître de profonds changements après les législatives. Qui vont déboucher sur une redistribution totale des cartes, des alliances et des rapports de force sur la scène intérieure. Car il faut comprendre que ce sera à partir de cette échéance que le nouveau système pourra prendre véritablement son essor, en traitant avec un Législatif qui aura été composé en sa présence». Autant dire : sous sa coupe… Préparatifs occultes Le ministre précise d’ailleurs que «le personnel de base, autant en politique que dans les administrations, devra être renouvelé. Il y aura de nouvelles figures, mieux adaptées aux orientations du pouvoir». Et la démocratie alors ? «Elle n’est pas en cause, bien au contraire. Car ces changements, c’est le peuple qui les veut», répond le ministre. Il avoue cependant que l’on prépare d’ores et déjà le terrain pour que les électeurs fassent au moment voulu les bons choix. Et il indique sans fausse honte que «des réunions secrètes, limitées à un nombre restreint de personnes de confiance, concernées par les problèmes locaux et régionaux, se tiennent actuellement. Pour mettre au point la configuration du nouveau système. Mais aussi pour paver la voie à un certain nombre de décisions importantes qui seront annoncées plus tard et qui ont trait notamment au rôle futur du Liban comme à ses relations avec les pays de la région». On ne sait pas ce que cela peut vouloir dire exactement. Mais il semble certain que l’effort entrepris va dans le sens des constantes déclarées du pouvoir. Le ministre reprend en affirmant être «presque certain que le verdict des urnes, en l’an 2 000 va être favorable, plutôt qu’aux grandes familles, à des députés sortis des rangs de diverses corporations et des milieux économiques». Plus malléables évidemment sur le plan strictement politique. Il avoue que «le découpage des circonscriptions sera conçu de manière à favoriser l’éclosion de cette nouvelle classe parlementaire. Des mesures seront prises pour limiter l’impact de l’argent, même légal, sur les élections». En termes plus clairs : pour barrer la route à l’influence de certain milliardaire, en fixant un plafond aux dépenses de la campagne électorale. Démentant la version officielle qui veut que la nouvelle loi électorale sera le produit d’un consensus national, cette source ministérielle affirme que «le code est en train d’être mis au point au cours des réunions à huis clos organisées actuellement. On dégagera un schéma qui sera soumis aux partis et aux forces politiques, pour d’éventuelles retouches mineures mais qui sera à coup sûr adopté pour le fond par le Conseil des ministres puis par l’Assemblée nationale. La procédure peut apparaître comme un peu cavalière. En réalité personne n’ignore que les formations politiques, trop divisées, étant incapables de parvenir à un consensus sur le découpage des circonscriptions, il faudra bien en imposer un si l’on veut pouvoir organiser les prochaines élections». En d’autres termes, le pouvoir, dont les vues sont par définition unifiées, ne doit pas être mécontent que des divergences notables déchirent le camp d’en face. On sait ainsi, entre autres exemples, que MM. Rafic Hariri et Walid Joumblatt, tous deux leaders opposants, ont des points de vue tout à fait opposés en ce qui concerne les circonscriptions. L’un veut le mohafazat et l’autre le caza. Reste à savoir, c’est la grande question, si le changement de fond envisagé va ou non avoir l’aval des décideurs. Qui aiment bien voir les gens divisés et permettent rarement qu’une entité politique prenne vraiment le dessus.
Selon un ministre influent, d’autant plus crédible qu’il ne risque pas de perdre lui-même sa place en cas de changement de Cabinet, le chef du gouvernement M. Sélim Hoss «ne peut pas être dégommé, car le régime y tient». Dès lors, le statu quo serait maintenu sur le front ministériel jusqu’aux législatives de l’an prochain. Qui changeraient totalement le paysage politique. ...