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Actualités - CHRONOLOGIE

L'Otan reconnaît sa plus grosse bavure depuis le déclenchement des raids

L’Otan a reconnu hier avoir bombardé des véhicules de civils au Kosovo, ce qui apparaît comme étant sa plus grosse «bavure» depuis le lancement de l’opération Force alliée le 24 mars et risque de porter atteinte à son image dans l’opinion publique occidentale. Il aura fallu près de 24 heures à l’Otan pour admettre ce «tragique incident», comme l’a qualifié le porte-parole de l’Alliance Jamie Shea. Selon l’Alliance, il s’est produit sur la route de Prizren à Djakovica, dans le sud-ouest du Kosovo, sur laquelle circulait mercredi après-midi un convoi de véhicules. «J’ai repéré un convoi de trois véhicules qui ressemblaient à des blindés de transport de troupes. Je suis convaincu qu’ils étaient sur le point de mettre le feu à une maison. J’ai largué une bombe à guidage laser sur ce convoi, puis j’ai quitté la zone par manque de carburant», a expliqué le pilote du F-16 à l’origine de la «faute», dont l’Otan a diffusé jeudi la voix sur une bande son. Le pilote, parlant l’anglais avec un accent américain, était aux commandes d’un F-16, un avion de combat utilisé par cinq pays de l’Alliance participant aux frappes, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et les États-Unis. L’Otan a admis qu’au moins un des trois véhicules transportant des civils a été touché, le général italien Giuseppe Marani, responsable militaire de l’Alliance, parlant lui de trois véhicules bombardés. L’Otan n’a toutefois pas été en mesure de dire combien de personnes avaient été tuées ou blessées, estimant dans un communiqué de son état-major que «l’entière responsabilité» de cet accident repose sur le président yougoslave Slobodan Milosevic. La route où s’est produite la «bavure» est un point de passage important «pour le ravitaillement» des forces serbes au Kosovo, selon Jamie Shea, qui a en outre affirmé que dans la région où elle passe, le «nettoyage ethnique» est pratiqué à grande échelle.
L’Otan a reconnu hier avoir bombardé des véhicules de civils au Kosovo, ce qui apparaît comme étant sa plus grosse «bavure» depuis le lancement de l’opération Force alliée le 24 mars et risque de porter atteinte à son image dans l’opinion publique occidentale. Il aura fallu près de 24 heures à l’Otan pour admettre ce «tragique incident», comme l’a qualifié le porte-parole...