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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Un plan visant à assurer la réélection de Netanyahu Retrait avant le 17 mai, aurait proposé Sharon

Israël est prêt à un retrait du Liban-Sud avant les élections du 17 mai et à négocier avec Damas après le scrutin le sort du plateau du Golan, selon un projet du chef de la diplomatie israélienne Ariel Sharon révélé mardi par le journal Haaretz, mais que l’intéressé a démenti. M. Sharon, en visite à Moscou pour la troisième fois depuis décembre, aurait suggéré à cet effet aux autorités russes qu’elles servent d’intermédiaires entre Israël et la Syrie, a précisé le quotidien. Dans un premier temps, les troupes israéliennes procéderaient à un retrait du Liban au cours des quatre prochaines semaines, en échange d’un engagement syrien à empêcher le Hezbollah d’attaquer la Galilée. Après le scrutin, en cas de réélection, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu négocierait avec Damas un accord de paix fixant le sort du plateau syrien du Golan occupé depuis 1967. Le Haaretz a ajouté que ce plan vise à assurer la réélection de M. Netanyahu. M. Sharon a catégoriquement démenti les révélations publiées par Zeev Schiff, l’expert militaire très écouté du journal. «C’est totalement faux. La question du Liban n’a même pas été évoquée durant ma visite à Moscou», a déclaré M. Sharon, cité en substance mardi par la radio israélienne. Pas moins de 55 % de la population juive adulte d’Israël souhaitent un retrait unilatéral et immédiat des forces israéliennes du Liban-Sud, selon un récent sondage. Le chef de l’opposition travailliste Ehud Barak, principal rival de M. Netanyahu, a assuré qu’il procéderait à un retrait du Liban dans un délai d’un an s’il accède au pouvoir. Les négociations israélo-syriennes sont gelées depuis février 1996. Transfert de positions Par ailleurs, l’armée israélienne envisage de transférer à sa milice auxiliaire libanaise certaines de ses positions dans la zone occupée au Liban-Sud, a affirmé le chef d’état-major, le général Shaoul Mofaz, cité mardi par les journaux israéliens. «Il y a lieu d’envisager le transfert à l’Armée du Liban-Sud (ALS) de certaines de nos positions au Liban, mais cela ne constituerait pas un changement important», a déclaré le général à des correspondants militaires de la presse israélienne. «Nous alliés sont forts aujourd’hui et il faut voir s’ils sont en mesure d’assurer le contrôle» des positions, a-t-il ajouté. «Nous sommes depuis longtemps parvenus à la conclusion qu’il y a lieu de réduire les effectifs dans nos positions au Liban afin de diminuer les risques», a-t-il encore indiqué. Le chef d’état-major a mis en garde contre un retrait des troupes d’occupation du Liban, estimant que le Hezbollah «poursuivra sans doute ses opérations contre l’armée et le nord d’Israël, en cas de retrait unilatéral du Liban». Un soldat israélien a été tué lundi soir au Liban-Sud par l’explosion d’une bombe télécommandée, portant à huit (sept militaires et un journaliste) le nombre des victimes israéliennes dans la zone occupée depuis le début de l’année. Le Hezbollah a revendiqué la responsabilité de l’attaque, et le gouvernement israélien s’est réuni en séance extraordinaire dans la nuit de lundi à mardi pour définir sa riposte. Les journaux israéliens, citant des source politiques et militaires, ont indiqué hier qu’Israël entendait infliger au Hezbollah «des coups douloureux par des frappes aériennes et des barrages d’artillerie». Le village d’Arnoun, qui jouxte la limite septentrionale de la zone occupée, pourrait être visé par la riposte envisagée, a indiqué mardi la radio israélienne en citant des sources militaires. L’armée israélienne avait tenté en février d’intégrer de facto ce village à la zone occupée, mais y avait renoncé à la suite des manifestations et protestations du Liban. Plus de 1 200 Israéliens ont été tués au Liban et la question libanaise est l’un des thèmes essentiels de la campagne électorale.
Israël est prêt à un retrait du Liban-Sud avant les élections du 17 mai et à négocier avec Damas après le scrutin le sort du plateau du Golan, selon un projet du chef de la diplomatie israélienne Ariel Sharon révélé mardi par le journal Haaretz, mais que l’intéressé a démenti. M. Sharon, en visite à Moscou pour la troisième fois depuis décembre, aurait suggéré à...