Polémique Damas calme le jeu

C’est clair : Damas calme le jeu. À son retour de la capitale syrienne, le président Nabih Berry a appelé les opposants à mettre de l’eau dans leur vin, leur indiquant que la place de l’Étoile est le site adéquat où ils peuvent s’exprimer. Ce qui revient à leur déconseiller de continuer à s’adresser aux médias. De son côté, M. Walid Joumblatt, qui a également visité Damas, a livré au directeur de la Sûreté générale – émissaire politique du pouvoir comme on sait – le nom de l’homme accusé d’avoir mis à sac la retraite de son père, Kamal Joumblatt. Et pour sa part, M. Fouad Siniora, qui n’est pas député, a renoncé à la conférence de presse qu’il menaçait de tenir. Toujours dans le même esprit, des sources informées croient savoir que le Parlement ne va pas se saisir du rapport de la Cour des comptes pour engager des poursuites, comme l’y autorisent les articles 70 et 71 de la Constitution. Sur le plan pénal, on le sait déjà, la tendance serait de considérer que les infractions relevées par la Cour des comptes ne sont que politico-administratives et ne relèvent donc pas de la justice ordinaire.