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Actualités - CHRONOLOGIE

Budget - Une manifestation sera organisée le 21 avril La CGTL décide de recourir à l'escalade

Si le projet de budget 1999 a été plutôt favorablement accueilli dans plusieurs milieux économiques et politiques, la CGTL a vu en revanche dans le chapitre des recettes de nouvelles charges accablant les classes défavorisées de la population et aggravant la crise socio-économique dans le pays. Décidée à rejeter le nouveau train de taxes, la centrale syndicale a annoncé hier qu’elle compte recourir à l’escalade. Deux manifestations sont d’ores et déjà prévues par la CGTL qui a tenu hier une réunion extraordinaire sous la présidence de M. Élias Abou Rizk. La première s’ébranlera le mercredi 21 avril à 16h du secteur de Barbir en direction du siège du gouvernement à Badaro. La deuxième aura lieu le jour même où la Chambre entamera l’examen du projet de budget, approuvé mercredi en Conseil des ministres. Un rassemblement est prévu à la place Béchara el-Khoury. Les protestataires se dirigeront ensuite vers le siège de la Chambre, place de l’Etoile «pour demander aux députés de remédier aux failles relevées au niveau du budget et d’instaurer des politiques économique et sociale saines et justes», précise le communiqué publié par le conseil exécutif de la CGTL au terme de sa réunion. La centrale syndicale souligne en outre sa détermination à aller crescendo dans son mouvement de protestation jusqu’à obtenir satisfaction de ses revendications. La CGTL réclame, entre autres, un réajustement des salaires. Ses remarques concernant les nouvelles mesures fiscales et, de manière générale, la politique socio-économique de l’État sont particulièrement virulentes. Le nouveau train de taxes et d’impôts est qualifié d’«injuste» et d’«accablant» par la CGTL, qui prend soin, au préalable, d’exprimer son appui au «processus de sauvetage mené par le président Lahoud», appelant le pouvoir à «opérer un changement réel à tous les niveaux» et réaffirmant son appui à «l’ouverture de tous les dossiers du gaspillage afin que les fonds dilapidés ou volés soient restitués à l’État». Pour l’heure, la CGTL reproche vivement à l’État de «mettre toujours l’accent sur les taxes et les impôts indirects, qui affectent, contrairement à ce qu’on prétend, les consommateurs ordinaires et qui se distinguent par leur injustice et leurs effets inflationnistes». Elle s’insurge particulièrement contre la surtaxe de 2 000 LL sur les 20 litres d’essence, «en l’absence d’un réseau efficace de transports publics et en raison de ses retombées sur les prix des produits de consommation qui ont commencé depuis hier (jeudi) à hausser». La centrale syndicale en veut aussi à l’État, selon le communiqué, de «ne pas avoir pris en considération les nombreuses propositions visant à taxer les fortunes plutôt que les revenus des couches les moins nanties de la population». «Nous nous étonnons de ce que le Conseil des ministres ait renoncé à l’imposition des bons du Trésor qu’il a remplacée par une surtaxe sur l’essence et de ce qu’il n’ait pas réduit le taux d’intérêt sur ces bons. Nous regrettons aussi qu’il ait ignoré la taxation des opérations de change, qu’il ait réduit les taxes sur les transactions foncières et relevé les droits de succession, qu’il ait aussi exempté les sociétés foncières comme Solidere du paiement de taxes, qu’il ait majoré les taxes sur les communications par cellulaire au lieu de réviser les termes du contrat avec les sociétés exploitant le réseau GSM», note la CGTL avant de citer l’exemple des taxes sur les bons du Trésor, «qui rapporteraient au Trésor beaucoup plus que la surtaxe sur l’essence». La centrale syndicale dénonce le fait que la politique financière et socio-économique de l’État «repose sur des solutions faciles et tronquées et ne répond pas aux aspirations des Libanais et des travailleurs parmi eux». Elle stigmatise ensuite «le gel illégitime des salaires depuis plus de trois ans» et «assure que les nouvelles taxes aggraveront la crise sociale». La CGTL exprime ensuite sa solidarité avec les chauffeurs de taxi qui contestent la majoration du prix de l’essence et dont les deux syndicats tiendront mardi une réunion pour décider d’une action commune.
Si le projet de budget 1999 a été plutôt favorablement accueilli dans plusieurs milieux économiques et politiques, la CGTL a vu en revanche dans le chapitre des recettes de nouvelles charges accablant les classes défavorisées de la population et aggravant la crise socio-économique dans le pays. Décidée à rejeter le nouveau train de taxes, la centrale syndicale a annoncé hier qu’elle...