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Actualités - CHRONOLOGIE

Budget - Toutes les couches sociales mises à contribution Prochaine étape : le plan de redressement (photos)

À une loi de finances transparente aux objectifs accessibles, les Libanais ont généralement réservé un accueil plutôt favorable. Mais les nouvelles taxes annoncées auraient gagné à être mieux présentées. Hormis le relèvement direct des prix du tabac et de l’essence, ce sont des augmentations sur les taux des taxes douanières qui sont prévues dans le budget 99. Ainsi, les 35 % sur les spiritueux se traduisent par une augmentation de 2 000 LL en moyenne sur la bouteille de whisky. Et même avec l’augmentation de son prix, l’essence reste au Liban moins chère que partout ailleurs au Moyen-Orient, notamment en Syrie, pourtant pays producteur. Un tel argument devrait suffire pour couper l’herbe sous les pieds des protestataires, notamment de la CGTL. En compensation de l’effort fiscal exigé des catégories sociales pauvres et moyennes pour lesquelles des exemptions ont été prévues, une augmentation de l’impôt sur le revenu a été décidée, une mesure qui touche les classes nanties. Selon une source informée, le relèvement à 15 % du taux d’imposition maximal a été exigé par le président Lahoud. Le ministre des Finances, M. Georges Corm, envisageait une majoration à 20 %, tandis que le chef du gouvernement et M. Nasser Saïdi (Finances), souhaitaient garder inchangé le taux de 10 %. La discussion aurait été vive et M. Corm aurait fait une brutale hausse de tension, ajoute la source informée. En tout état de cause, le budget réussit à mettre à contribution toutes les catégories sociales dans l’effort fiscal. Seule «bavure», pour ainsi dire, le prêt-à-porter, dont la taxe douanière est augmentée de 11 % (35 au lieu de 24 %). Les commerçants de ce secteur devront nécessairement repenser leur situation et réduire éventuellement leurs marges bénéficiaires. Quant à la majoration des taxes sur les produits de toilette, parfums, fards, déodorants, rouges à lèvre, elle a été, elle aussi, plutôt mal accueillie. Malgré des réactions plutôt favorables, les milieux économiques considèrent que le budget est un pis-aller, en attendant le programme de redressement financier sur cinq ans qui doit suivre, pour juger de la pertinence d’un budget qui doit éponger les effets néfastes des années de gaspillage et de dépenses somptuaires.
À une loi de finances transparente aux objectifs accessibles, les Libanais ont généralement réservé un accueil plutôt favorable. Mais les nouvelles taxes annoncées auraient gagné à être mieux présentées. Hormis le relèvement direct des prix du tabac et de l’essence, ce sont des augmentations sur les taux des taxes douanières qui sont prévues dans le budget 99. Ainsi, les 35 % sur...