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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Crise - Etat contre CNSS la CGTL soutient Abou-Rizk(photo)

Dans la crise qui l’oppose à l’État, le président du conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale M. Élias Abou-Rizk a reçu le soutien du bureau exécutif de la CGTL, un organisme qu’il préside. Dans un long communiqué publié à l’issue de sa réunion d’hier, le bureau de la centrale syndicale a accusé le gouvernement de faillir à ses responsabilités en essayant de faire annuler les résultats des élections à la CNSS. Le conseil d’administration de la CNSS n’a pu tenir sa première réunion mardi dernier, faute de quorum, à la suite de la défection des représentants du gouvernement, une absence que M. Abou-Rizk a interprétée comme un acte visant à le déstabiliser. «La CGTL considère que le gouvernement, qui n’a pu faire élire son représentant à la tête du conseil d’administration de la CNSS, tente actuellement de mettre en échec cette élection. C’est là une attitude dangereuse pour la démocratie, d’autant plus qu’elle est en contradiction avec l’affirmation par le pouvoir de sa volonté d’établir l’État de droit», ont souligné les dirigeants syndicaux avant de rappeler que cette attitude nuit essentiellement aux intérêts de plus d’un million et demi de Libanais. «En refusant aux travailleurs le droit d’élire et de se faire élire suivant leurs convictions et conformément à leurs droits, le gouvernement met en doute la capacité de la classe ouvrière à s’assumer politiquement, ce qui est contraire aux droits politiques les plus élémentaires», ont-ils ajouté. «Le conseil, qui réaffirme son appui aux représentants de la CGTL, membres du conseil d’administration de la CNSS, se déclare prêt à poursuivre tout dialogue constructif avec les différents partenaires sociaux et appelle le gouvernement à mettre un terme à son boycott, ce qui éviterait de potentielles réactions négatives qui ne seraient dans l’intérêt de personne», ont poursuivi les dirigeants syndicalistes. M. Abou-Rizk a réaffirmé ce point de vue devant les journalistes à la suite de l’entrevue qu’il a eue hier, en compagnie de plusieurs membres du conseil d’administration de la CNSS, avec le ministre du Travail, qui est le ministre de tutelle de la Sécurité sociale, le Dr Michel Moussa. Interrogé sur les suites qu’il entend donner à son action dans le cas où l’impasse actuelle venait à se perpétuer, M. Abou-Rizk s’est contenté d’affirmer qu’«un carré d’irréductibles parmi nous, ainsi que moi-même sont déterminés à aller jusqu’au bout, quelles que soient les difficultés que nous risquons de rencontrer». Par ailleurs, les représentants des syndicats ouvriers ont tenu à rappeler leur opposition à tout relèvement des prix des carburants. «Le bureau de la CGTL met l’État en garde contre le recours à de nouvelles taxes indirectes qui grèveraient encore plus lourdement les budgets des classes défavorisées. Une fois de plus, la centrale se déclare opposée à toute augmentation des prix des carburants, qu’elle considère contraire à toute justice sociale, et affirme sa détermination à s’opposer par tous les moyens démocratiques à un tel projet», ont-ils notamment rappelé. Mais conscients du fait qu’il est impossible au gouvernement de combler un déficit budgétaire hérité des précédents Cabinets, les dirigeants syndicalistes ont tenu à rappeler qu’il lui faut chercher l’argent là où il se trouve, notamment en ayant recours à de nouveaux impôts directs.
Dans la crise qui l’oppose à l’État, le président du conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale M. Élias Abou-Rizk a reçu le soutien du bureau exécutif de la CGTL, un organisme qu’il préside. Dans un long communiqué publié à l’issue de sa réunion d’hier, le bureau de la centrale syndicale a accusé le gouvernement de faillir à ses...