Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké - Le message pascal sera diffusé demain Le Liban, pays de la convivialité islamo-chrétienne, souligne Sfeir

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a qualifié le Liban de «pays de la convivialité islamo-chrétienne», affirmant que «toutes les communautés arrivent à y cohabiter en toute harmonie, en toute fraternité et en toute liberté». Mgr Sfeir a fait cette déclaration à l’adresse d’une délégation de séminaristes italiens, venus des universités de Naples et de Milan et actuellement en pèlerinage au Liban . Rappelant devant ses visiteurs une partie de l’histoire de la communauté maronite, Mgr Sfeir a notamment parlé «des anciennes années noires et de la dernière dure expérience». «Nous avons connu dans le passé des années difficiles, nos ancêtres n’ont pas pour autant désespéré; attachés à leur terre, ils ont fini par la transformer en terre arable, généreuse, qui a assuré leur survie et celle de leurs descendants de longues années. Et dernièrement notre pays a vécu une terrible expérience que nous avons heureusement réussi à dépasser car, contrairement à tout ce qui a été dit et écrit, notre guerre n’a jamais eu un caractère confessionnel», a précisé Mgr Sfeir avant d’ajouter : «Et pour s’en convaincre, il suffit de voir le pays vivre actuellement. Une fois la fin de la guerre décrétée, les Libanais ont recommencé à se revoir, les zones interdites, de part et d’autre, se sont ouvertes l’une sur l’autre, mais malheureusement cet heureux dénouement est actuellement entaché par une crise économique étouffante, due en grande partie aux conséquences cumulées de la guerre». Trois dossiers continuent à inquiéter le patriarche maronite : les émigrés, le Sud et les déplacés. «500 000 Libanais ont été forcés de partir durant les années de guerre, c’est une hémorragie dont le Liban ne s’est pas encore remis car la plus grande partie de ces émigrés ne se décide pas à rentrer, ce qui ne manquera pas d’influer sur l’avenir du pays», a expliqué Mgr Sfeir à ses hôtes italiens à qui il n’a pas manqué de rappeler la tragédie du Sud. Abi-Nasr à Bkerké «Mais l’hémorragie quotidienne du Liban se trouve au Sud. Là-bas, seule une paix juste et globale est capable de mettre un terme aux souffrances des nôtres dans cette région», a-t-il indiqué à ses visiteurs à qui il a parlé, en dernier, du problème des déplacés «dont la grande majorité n’est pas encore retournée chez elle, ce qui constitue un point noir dans cette grande bataille que tout le Liban mène pour recouvrer sa convivialité d’antan». Par ailleurs, Mgr Sfeir a reçu hier le président de l’Union chrétienne du Liban, Me Neemtallah Abi-Nasr, pour qui «le régime actuel n’a pas à assumer les erreurs du régime passé». «L’actuel régime n’a pas à subir les conséquences des erreurs commises par son prédécesseur, et ceux qui se taxent de vouloir faire de l’opposition actuellement doivent se rappeler que le pays subit le résultat de leur négligence et que leur opposition n’a rien de démocratique ni de constructif», a notamment déclaré Me Abi-Nasr à sa sortie de Bkerké. Il a ajouté : «Sous le précédent régime, nous nous sommes opposés à la mise en application de certaines lois et à la façon de gérer la chose publique, nous avons refusé les naturalisations, la loi électorale que nous avons jugée déséquilibrée, la corruption de l’Administration, le principe des quotes-parts. Le régime actuel a commencé par donner un sérieux coup de barre pour redresser l’ensemble de la situation et je suis sûr qu’il ira jusqu’au bout de la tâche qu’il s’est assignée», a encore dit le président de la Démocratie chrétienne qui a toutefois mis en garde l’opinion publique contre «l’impatience». «C’est une lourde tâche que l’actuel régime assume. Les erreurs de neuf ans de gouvernement ne peuvent s’effacer comme par magie, il a besoin de patience et de persévérance. Entre-temps, l’opinion publique, qui souhaite le voir aller jusqu’au bout du travail de redressement qui ne doit connaître aucune exception, lui accordera sans doute les délais dont il a besoin», a conclu Me Abi-Nasr. Mgr Sfeir donnera, demain à neuf heures, lecture de son message pascal.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a qualifié le Liban de «pays de la convivialité islamo-chrétienne», affirmant que «toutes les communautés arrivent à y cohabiter en toute harmonie, en toute fraternité et en toute liberté». Mgr Sfeir a fait cette déclaration à l’adresse d’une délégation de séminaristes italiens, venus des universités de Naples...