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Actualités - OPINION

A bout portant Les honoraires des honorables

Bonjour. Toujours à la pointe du combat social, les députés songeraient, glissent-ils pour tester les réactions, à s’augmenter de 20 %. Pas du côté effectifs, ils sont déjà trop nombreux. Mais du côté de leur honorable popoche. Tant mieux pour ces syndiqués qui sont en même temps leur propre patron. Certains d’entre eux protestent en affirmant qu’on les calomnie. On leur répond qu’on ne prête qu’aux riches. Ce qui est le cas de la plupart d’entre eux. Et on leur rappelle que les précédents ne parlent pas en leur faveur : au plus fort de la guerre, quand des gens mouraient de faim, ces cravatés amidonnés trouvaient moyen de se réunir pour s’octroyer un gentil petit 40 %. De quoi voir venir. Toutefois laissons-leur cette fois le bénéfice du doute. Disons qu’ils ne vont pas pousser le culot jusqu’à se faire des cadeaux au moment où le bon peuple geint sous le fardeau. D’une misère imposée par d’augustes crapules. Une nouvelle hausse de leurs émoluments serait d’autant plus choquante que depuis le relèvement de l’échelle des salaires dans la fonction publique, les parlementaires touchent par mois une enveloppe globale de quelque 10 000 dollars. En outre, faut-il le rappeler, la Chambre qui sait se chouchouter, continue à payer à vie ceux qui une fois lui ont fait le redoutable honneur d’y poser les vastes rondeurs de leur fondement intellectuel. De plus, les minutes du Parlement sont là pour le confirmer : ces messieurs viennent de reconduire en douce les effets d’une ancienne loi très féodale, très immorale, très abusive. Aux termes de laquelle, dans cette république des privilèges et des camarades, un député a le droit d’importer une voiture sans payer de douane. Un seul véhicule par tête, c’est entendu. Mais la poire peut être juteuse : une limousine de luxe, cela peut représenter à la revente un bénéfice du simple au double presque. Comme dit le proverbe chinois : dis-moi qui fait la loi chez toi et je te dirai pourquoi tu souffres. Au revoir, portez-vous bien.
Bonjour. Toujours à la pointe du combat social, les députés songeraient, glissent-ils pour tester les réactions, à s’augmenter de 20 %. Pas du côté effectifs, ils sont déjà trop nombreux. Mais du côté de leur honorable popoche. Tant mieux pour ces syndiqués qui sont en même temps leur propre patron. Certains d’entre eux protestent en affirmant qu’on les calomnie. On leur...