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Actualités - REPORTAGES

Professions - Le Liban compte 1410 officines Pas assez d'emplois pour les pharmaciens (photo)

L’Ordre des pharmaciens a inauguré, à Saida, son bureau régional pour le Liban-Sud. Cette nouvelle branche, qui vient s’ajouter à des bureaux semblables répartis dans différentes régions libanaises, notamment à Zahlé et à Tripoli, est aménagée dans le but de mettre à la disposition des pharmaciens de la région un local où ces derniers pourront se réunir et auprès duquel ils pourront s’informer et entrer en contact avec le siège principal de Beyrouth. À cette occasion, le président de l’Ordre, le Dr Leila Khoury, a exposé à L’Orient-Le Jour les services qu’assure son association depuis bientôt cinquante ans qu’elle existe et les difficultés auxquelles elle est confrontée. L’Ordre, qui se montre particulièrement actif et soucieux de préserver les droits de ses membres, est à l’origine de l’adoption de l’article 29 qui figure dans la dernière loi sur l’exercice de la profession de pharmacien. Cet article, qui stipule que tous les hôpitaux publics et privés doivent disposer à l’intérieur de l’établissement d’une officine tenue par un pharmacien travaillant à plein temps, a pu ainsi offrir, à de nombreux pharmaciens, la possibilité de faire carrière. Au nombre des prestations assurées par l’Ordre figurent notamment : – La création d’une caisse d’entraide financée par un pourcentage prélevé sur les salaires mensuels des adhérents à l’Ordre. Après trente années d’exercice, chaque pharmacien pourra bénéficier, lui et sa famille, d’un salaire de retraite équivalent à 1 000$. – Une assurance qui couvre les pharmaciens à 100%, même après la retraite et dont 75 % de la prime sont payés par l’Ordre. Sur le modèle français En 1950, on comptait au Liban 87 pharmacies opérationnelles dans la capitale et 210 autres réparties dans différentes régions libanaises. Une centaine de ces pharmacies était gérée par des apothicaires qui, pour la plupart, apprenaient le métier sur le tas et auxquels on accordait une licence les autorisant à exercer leur profession . Il suffisait d’avoir acquis une certaine expérience dans le domaine pharmaceutique et d’avoir suivi un apprentissage avec un pharmacien diplômé pour monter sa propre officine. Le vétéran Najib Abou el-Hissin, âgé aujourd’hui de 86 ans et propriétaire d’une pharmacie à Falougha, en est l’exemple type. Les lois organisant la profession ont vu le jour en 1950, à l’initiative d’un groupe de pharmaciens qui, s’inspirant du modèle français, avaient présenté au gouvernement de l’époque un projet légalisant leur métier. C’est donc en l’an 2000 que le syndicat fêtera son 50e anniversaire. Et c’est en octobre de cette même année qu’a été promulguée la loi relative à l’exercice de la profession de pharmacien au Liban et l’exploitation d’une officine. L’Ordre des pharmaciens, quant à lui, a été institué en novembre 1950 par les professionnels Adib Nahoul ( premier président de l’Ordre), Joseph Farès, Mouhamed el-Gammal, Rached Richani, Fouad Abi Ajram, Mohieddin Mahmassani, Bahij et Georges Baroudi, Pierre Gemayel et Adib Kaddoura. Depuis lors, dix-sept présidents se sont succédé à la tête de l’Ordre qui compte, de nos jours, 3 165 adhérents. Réaménager le laboratoire central Notons qu’un grand nombre de préparations pharmaceutiques était, à cette époque, manufacturé et dosé dans les officines, compte tenu du nombre restreint des laboratoires de médicaments dans la région. Les régions libanaises étaient, jusqu’au début de la guerre, divisées en secteurs, et cela selon le nombre d’habitants. Les pharmacies étaient réparties à raison d’une seule par secteur. L’anarchie qui a régné avec le déclenchement du conflit de 1975 a donné naissance à un grand nombre d’officines aménagées sans permis d’exercer et n’a pu être réglée qu’en 1991. L’ancien ministre de la Santé, Marwan Hamadé, avait alors, et après étude des dossiers, accordé à quelque 700 pharmacies un statut légal. Le nombre de pharmacies atteint actuellement 1 410 établissements qui, selon la dernière loi du mois d’août 1994, doivent prévoir une distance, suivant les régions, de 200 à 400 mètres entre elles. «Ce nombre qui est, proportionnellement à la superficie du Liban, assez important, explique Leila Khoury, ne cesse d’augmenter sans pour autant assurer aux pharmaciens d’importants bénéfices». «Il est capital, confie le président de l’Ordre, de trouver de nouveaux emplois à cette génération de jeunes pharmaciens». Et d’affirmer : «Les lycéens doivent normalement, avant même de s’inscrire à la faculté de pharmacie, passer un concours national qui, de surcroît, déterminera le nombre de pharmaciens dont le pays a besoin». Le problème des médicaments remis sans ordonnance médicale semble être réglé. «En fait, notre Ordre a récemment remis au ministère de la Santé la liste des produits qui doivent être livrés sous prescription», révèle notre interlocutrice. Il s’agit, précise-t-elle, de 1 677 articles parmi lesquels figurent des antibiotiques, des remèdes psychotropes, quelques produits pour les maladies chroniques et enfin les médicaments qui peuvent générer des effets secondaires néfastes. Le président de l’Ordre des pharmaciens a toutefois insisté sur la nécessité de réaménager tous les départements du Laboratoire central, passage obligé avant la mise en vente des médicaments.
L’Ordre des pharmaciens a inauguré, à Saida, son bureau régional pour le Liban-Sud. Cette nouvelle branche, qui vient s’ajouter à des bureaux semblables répartis dans différentes régions libanaises, notamment à Zahlé et à Tripoli, est aménagée dans le but de mettre à la disposition des pharmaciens de la région un local où ces derniers pourront se réunir et auprès duquel ils...