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Actualités - CHRONOLOGIE

Andrew Robinson remet un message de l'OLP au Premier ministre Hoss : les multilatérales ne règlent pas le problème

L e Premier ministre Sélim Hoss a affirmé hier que les mesures prises autour des camps palestiniens avaient été «dictées par l’état de la sécurité après l’assassinat le 8 juin de quatre magistrats à Saïda». Se référant à l’arrestation jeudi de deux dirigeants du Fateh, ainsi qu’à la condamnation à mort par contumace du responsable du Fateh au Liban, Sultan Abou Aynaïn, il a ajouté : «La loi au Liban s’applique à tous les résidents sans exception, abstraction faite de leur identité. Nous ne nous ingérons pas dans les verdicts rendus par la justice». C’est en substance ce que le chef du gouvernement a expliqué au coordinateur canadien pour le processus de paix au Proche-Orient, Andrew Robinson, arrivé hier à Beyrouth en provenance de Damas dans le cadre d’une tournée dans la région. Celui-ci a remis à M. Hoss un message de l’Organisation de libération de la Palestine concernant la situation des réfugiés. Que dit ce message ? Selon M. Robinson, l’Autorité palestinienne considère que le droit au retour constitue pour elle une priorité. Le responsable canadien a du reste indiqué que Yasser Arafat le lui avait fait clairement comprendre lors d’un entretien avec lui, au début de la semaine à Ramallah. Cette attitude correspond à la position officielle du Liban à cet égard. Comme Abou Ammar, M. Hoss a ainsi réitéré hier la nécessité de consacrer le droit des réfugiés au retour dans leur pays d’origine. Quel est donc le problème ? Alors que le Canada, qui préside les négociations multilatérales, estime que ces négociations ainsi que celles portant sur le statut final des territoires constituent le cadre adéquat pour le règlement de la question des réfugiés, le Liban considère, quant à lui, que la commission issue des multilatérales ne traite le problème que dans son aspect humanitaire. Le Premier ministre Hoss l’a réaffirmé hier en précisant que la commission susmentionnée se limitait à l’amélioration des conditions de vie des réfugiés. «Elle n’a rien à voir avec leur retour», a-t-il ajouté. En tout état de cause, M. Robinson résume comme suit la position du Canada par rapport aux Palestiniens : «Nous souhaitons une reprise des négociations multilatérales. Mais pour cela, il faut d’abord que les pourparlers bilatéraux reprennent entre Israël, d’une part, le Liban et la Syrie, d’autre part», a-t-il dit à sa sortie du Grand Sérail. Peut-on régler le problème des réfugiés par le biais des négociations sur le statut final des territoires entre Israéliens et Palestiniens ? Selon le Premier ministre, «le Liban étant directement concerné par le sort des Palestiniens, du moment qu’il accorde l’hospitalité à un grand nombre d’entre eux, sa voix doit être entendue». Autant dire que ces pourparlers ne constituent pas le cadre approprié d’un règlement de la question… Au palais Bustros, où il a été notamment reçu par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Zafer Hassan, M. Robinson a expliqué l’objectif de sa tournée au Proche-Orient : «Je suis venu m’informer de la possibilité de relancer les négociations de paix aux niveaux libanais et syrien, ce qui permettrait de donner une nouvelle impulsion aux pourparlers multilatéraux». En réponse à une question, il a en outre déclaré : «Les responsables libanais m’ont affirmé que la situation des Palestiniens n’est pas conforme aux descriptions de la presse et qu’il n’y a pas un véritable blocus autour des camps». Le coordinateur canadien s’est rendu par la suite à la résidence de l’ancien chef de la diplomatie libanais Farès Boueiz avec qui il s’est entretenu pendant une heure et demie. Il a notamment réitéré à cette occasion les positions proclamées auparavant dans la journée.
L e Premier ministre Sélim Hoss a affirmé hier que les mesures prises autour des camps palestiniens avaient été «dictées par l’état de la sécurité après l’assassinat le 8 juin de quatre magistrats à Saïda». Se référant à l’arrestation jeudi de deux dirigeants du Fateh, ainsi qu’à la condamnation à mort par contumace du responsable du Fateh au Liban, Sultan...