Réfugiés palestiniens - Colloques à l'USJ et à l'USEK et message de l'OLP à Hoss Implantation : un problème pressant mais pas de règlement en vue

Par un curieux hasard, la question de l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban a fait hier l’objet de deux colloques organisés par l’USJ et par l’Usek. Elle a également été au centre des entretiens du Premier ministre Sélim Hoss avec le coordinateur canadien pour le processus de paix Andrew Robinson arrivé au Liban dans le cadre d’une tournée dans la région. Cette journée «palestinienne» a essentiellement permis de prendre conscience de la complexité du problème des réfugiés. Du colloque organisé par le Cedroma (rattaché à l’USJ), il ressort une fois de plus que les Libanais sont unanimes à rejeter l’implantation. Les intervenants dans les deux universités ont parfaitement réussi à diagnostiquer le mal sans toutefois y apporter des remèdes concrets. Convaincre la communauté internationale que l’éclatement du Liban menacerait la stabilité dans la région, telle est par exemple la démarche que préconise M. Fouad Boutros. C’est dire les maigres moyens dont le pays dispose pour lutter contre l’implantation... Quant à M. Hoss, il a fait comprendre à son interlocuteur canadien Robinson que les négociations multilatérales n’ont «rien à voir avec le retour des Palestiniens chez eux». Le droit au retour est une priorité pour Arafat. C’est ce que ce dernier a affirmé à M. Robinson qui a communiqué le message à M. Hoss. L’État libanais en convient. Comment expliquer alors cette tension qui caractérise aujourd’hui les relations libano-palestiniennes ?