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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - La tension continue de monter entre l'Etat et les arafatistes Deux dirigeants du Fateh arrêtés à l'entrée de Rachidiyeh

La tension qui existe depuis quelques semaines entre l’État et les partisans du président palestinien Yasser Arafat est montée d’un cran, hier, et s’est traduite par l’arrestation de deux dirigeants du Fateh au Liban. Khaled Aref, responsable du Fateh pour la région de Saïda, et Khaled el-Chayeb, responsable du mouvement pour l’est du Liban, ont été arrêtés à un barrage de l’armée à l’entrée du camp de Rachidiyeh, situé au sud de Tyr. Khaled el-Chayeb avait été condamné à mort, en 1994, par un tribunal de Saïda, pour le meurtre de Bayeh el-Halabi et Mohammed Dimassi. Khaled Aref, pour sa part, avait été condamné à 15 ans de prison en 1996, sa responsabilité ayant été retenue dans plusieurs attentats qui s’étaient produits dans le camp de Aïn el-Héloué. Les deux dirigeants du Fateh, principale composante de l’OLP, se rendaient au camp de Rachidiyeh pour y rencontrer le représentant du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, lui-même condamné à mort par contumace par la justice militaire, fin octobre. Retranché dans le camp de Rachidiyeh, Sultan Aboul Aynaïn est condamné pour «constitution de bande armée dans le but de commettre des crimes contre les civils et leurs biens, et de porter atteinte à l’État libanais et à son autorité». L’arrestation des deux responsables du Fateh a été accueillie avec stupeur dans les milieux palestiniens, apprend-on de source informée. Toutefois, les dirigeants du Fateh auraient décidé, en un premier temps, de garder un profil bas face à ce nouveau développement, et de laisser aux contacts diplomatiques discrets la chance de porter leurs fruits. L’Autorité palestinienne avait porté plainte contre le Liban auprès de la Ligue arabe, après la condamnation de Sultan Aboul Aynaïn. Pour leur part, au lendemain de manifestations de protestation dans les camps de réfugiés, les «partis et forces libanaises» proches de la Syrie ont publié hier un communiqué niant énergiquement que les camps palestiniens soient soumis à un blocus. Pour les observateurs, l’arrestation des deux responsables du Fateh prouve que l’État libanais est déterminé à prendre tôt ou tard le contrôle des camps palestiniens et de désarmer le Fateh au Liban. Dans une allusion évidente à cette situation, le chef de l’État avait affirmé, dans un discours prononcé à la veille de la fête de l’indépendance, que «toute arme qui tente de gagner sa légitimité en ayant conclu la paix avec Israël à nos dépens (…) est une arme d’insurrection qui doit revenir à l’État ou être livrée à d’autres résistants».
La tension qui existe depuis quelques semaines entre l’État et les partisans du président palestinien Yasser Arafat est montée d’un cran, hier, et s’est traduite par l’arrestation de deux dirigeants du Fateh au Liban. Khaled Aref, responsable du Fateh pour la région de Saïda, et Khaled el-Chayeb, responsable du mouvement pour l’est du Liban, ont été arrêtés à un barrage de...