Nazareth La crise de la mosquée pourrait compromettre la visite du pape

Réagissant aux accusations du Vatican, le chef de la diplomatie israélienne David Lévy a qualifié de «très grave» le communiqué du Vatican dénonçant l’autorisation donnée à la construction d’une mosquée près de la basilique de l’Annonciation à Nazareth et reprochant à l’État hébreu de semer la discorde entre chrétiens et musulmans. Cette nouvelle crise semble peser lourdement sur l’avenir immédiat des relations entre Israël et le Saint-Siège qui s’étaient pourtant particulièrement réchauffées, affirme-t-on dans les milieux diplomatiques à Rome où l’on commence à s’interroger sur les chances d’une visite du souverain pontife en Terre sainte en mars si des solutions ne sont pas trouvées d’ici là. Anticipant une telle situation, M. Lévy a estimé à ce propos que son pays souhaitait ardemment que cette visite ne soit pas compromise. Malgré la question de Jérusalem, que le Saint-Siège ne reconnaît pas comme capitale de l’État hébreu dans l’attente d’une solution acceptée par toutes les parties intéressées, les rapports entre Israël et le Vatican avaient atteint, ces derniers temps, un niveau de satisfaction réciproque sans précédent qui s’est traduit en avril dernier par un accord final sur la visite du Saint-Père en Terre sainte.