Attentat - Les condamnations se multiplient Eglise Saint-Michel : des résultats dans les prochaines heures

Le mohafez du Liban-Nord Nazih Chamoun a qualifié d’«acte individuel» l’attentat à l’explosif, perpétré dans la nuit de samedi à dimanche, contre l’église Saint-Michel des grecs-orthodoxes à Kobbé, Tripoli. Il a également promis «des résultats positifs dans les prochaines 24 ou 48 heures», refusant toutefois de rendre publiques les informations en sa possession. M. Chamoun avait auparavant présidé la réunion du conseil régional de sécurité dans son bureau au sérail de Tripoli, en présence des responsables de la sécurité dans la région. Entre-temps, les déclarations condamnant l’attentat perpétré dimanche se sont poursuivies. Dans un message adressé au métropolite du Liban-Nord Mgr Élias Korban, le Dr Albert Moukheiber, président du Rassemblement pour la République (RPR), a dénoncé toute atteinte aux lieux du culte et s’est félicité de la réaction indignée du mufti de Tripoli et des habitants de la ville qui se sont empressés de condamner «l’agression contre la maison de Dieu». De son côté, M. Béchara Merhej, député de Beyrouth et ancien ministre, a déclaré que cette agression visait également «la sécurité et la stabilité du pays». Il a appelé les forces de sécurité à la vigilance et assuré que le peuple libanais saura mettre en échec «toutes les tentatives de division des rangs». De son côté, Mme Nayla Moawad, députée de Zghorta, a dénoncé «les attentats qui prennent pour cible les lieux du culte, dans le dessein de porter atteinte à l’entente nationale et d’ébranler la paix civile». Elle a appelé l’État à tout mettre en œuvre pour démasquer les coupables. Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, le bureau politique du mouvement Amal a lui aussi condamné l’attentat et assuré que «les Libanais ont définitivement abandonné le cycle des divisions et des dissensions, et réalisent pleinement que toute personne qui cherche à porter atteinte à leur convivialité sert en fait la cause du projet sioniste». La Ligue des enseignants des écoles secondaires publiques a, elle aussi, publié un communiqué dans lequel elle condamne l’agression «qui constitue un maillon de la chaîne de crimes visant à déstabiliser le pays et à miner l’entente nationale». D’autre part, le chef du gouvernement Sélim Hoss, qui a rencontré hier le ministre de l’Intérieur Michel Murr, s’est enquis auprès de lui des résultats de l’enquête en cours.